C'était un jour très spécial pour Antoine Griezmann. En disputant un 521e de championnat, il a dépassé un certain Lionel Messi dans la hiérarchie des joueurs étrangers les plus capés en Liga.
Le geste fabuleux d'Azpilicueta
Battu au Metropolitano par le Barça (4-2) juste avant la fenêtre internationale, l'Atlético se retrouve à 7 points du leader blaugrana et 4 du rival merengue. Toujours sous la menace de l'Athletic, à seulement 4 unités, les Colchoneros devaient mettre un terme à une mauvaise séquence (défaite à Getafe, élimination en Ligue des Champions, revers contre le FCB). Le déplacement sur la pelouse de l'Espanyol revêtait donc une importance majeure, d'autant que les Pericos étaient invaincus à domicile depuis octobre.
Dès la 3e minute, l'Atleti a marqué, par Marcos Llorente, servi par une inspiration géniale de Griezmann... hors-jeu. Les Rojiblancos ont sollicité Joan García sur un centre remisé dans l'axe par Clément Lenglet mais ni Alexander Sörloth ni César Azpilicueta, hors-jeu, n'ont surpris le champion olympique (8e).
Après cette entame intéressante, le match a basculé dans un faux rythme, entre un Espanyol compact dans son camp et un Atleti trop prudent et peu inspiré, à l'image d'un coup franc loupé de Griezmann à l'entrée de la surface (23e). Touché à la tempe lors d'un duel aérien avec Roberto Fernández, Robin Le Normand a dû céder sa place à Josema Giménez (28e).
Un centre de volée de Samuel Lino repris par Llorente, contré de deux fois (36e) et c'est à peu près tout : ce match était l'avant-goût de l'oreiller. Alors César Azpilicueta a sonné les cloches. À la réception d'un dégagement de la tête de Marash Kumbulla, bousculé par Sörloth, l'ancien Marseillais a décoché une volée de l'intérieur du droit exceptionnelle qui s'est fichée dans la lucarne de Joan García, impuissant malgré une belle envolée (38e).
Les Colchoneros étaient en position de force sans avoir déployé beaucoup de créativité et, c'est leur principal défaut, ils n'ont assez poussé pour faire le break. Ainsi, Conor Gallagher a récupéré un second ballon à l'entrée de la surface mais son tir s'est révélé être trop croisé (41e). Au retour des vestiaires, après une belle percée côté droit, Sörloth a néanmoins gâché une belle opportunité, avec un tir trop croisé (51e).
Et comme souvent, les Rojiblancos ont manqué de rigueur. Accroché par Lenglet sur un coup franc qui finissait tranquillement dans les gants de Jan Oblak, Leandro Cabrera a obtenu un penalty, impeccablement transformé par Javi Puado (71e).
Cela n'a pas poussé l'Atlético à repartir de l'avant. Griezmann a cadré une demi-volée faiblarde (82e), Julián Álvarez a trouvé le petit filet extérieur dans un angle impossible (87e). Ce seront les deux petites occasions colchoneras. Avec ce match nul (1-1), les Rojiblancos ont dit adieu au titre.