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Comme souvent, le biathlon français est au Top de sa discipline, la preuve avec les derniers Mondiaux en février : 13 médailles dont six titres, trois relais sur quatre remportés, histoire de prouver que la densité tricolore est incroyable. D'ailleurs, ce weekend à Nove Mesto, les deux relais se sont imposés et sont allés chercher le globe de cristal de la spécialité. Et d'autres pourraient tomber prochainement.
La génération actuelle est donc au sommet, comme c'est également le cas en IBU Cup, le deuxième échelon de compétition : c'est bien simple, les six premières du classement général sont Françaises ! Certes, on pourra arguer que le biathlon féminin est au-dessus de son homologue, mais les résultats d'ensemble sont exceptionnels.
Le présent est assuré : qu'en est-il du futur ? La réponse a été apportée lors des deux dernières semaines, durant les Championnats du monde jeunes et juniors organisés en Suède, à Östersund. 16 médailles en 18 courses, dont 6 titres, le bilan laisserait rêveur n'importe quel sélectionneur.
Mais le meilleur moyen de laisser une trace, c'est de signer des performances marquantes. Sur ce point-là, les Bleuets du biathlon ont régalé, en particulier sur la mass start 60 catégorie jeunes, chez les garçons. Et un, et deux, et trois sur le podium, avec la victoire de Léo Carlier devant Antonin Guy et Camille Grataloup-Manissolle. Une performance que seule la Norvège (forcément) peut se targuer d'avoir réalisé.
Mais surtout le marqueur d'une progression réelle. 3 médailles (une de chaque métal) à l'édition 2022, 6 (mais aucun titre) en 2023 - une certaine Jeanne Richard ayant contribué à 5 d'entre elles, 10 en 2024 avec "seulement" deux médailles d'or, et cette année, 6 d'or, 6 d'argent et 4 de bronze. Quatre ans après une édition historique en 2021 (7/3/1), le biathlon français a réussi à retrouver une génération dorée.
Un résultat toutefois capital dans l'optique des Jeux Olympiques 2030. En effet, 4 des six titres, et 10 des 16 médailles ont été raflées dans la catégorie "jeunes", soit 18 ans maximum. Des biathlètes qui auront donc 24 ans environ quand les JO débarqueront au Grand-Bornand, en pleine force de l'âge, et donc en mesure de jouer un rôle. Car c'est bien de cela qu'il s'agit.
Certains sports ont connu un zéro pointé aux Jeux de Paris, faute d'avoir su mettre en œuvre au moment de la désignation de la ville hôte (entre 6 et 7 ans au préalable donc) une génération capable d'être prête pour le jour J. D'autres ont tout misé sur les hommes en place, avec ce que cela comporte comme risques en termes de blessures. Et d'autres avaient un phénomène (Léon Marchand par exemple) qui a sauvé la face du bilan.
Locomotive des sports d'hiver français, en termes de médailles, de titres, d'exposition médiatique, le biathlon est dans cette position parce qu'il gagne, certes, mais parce qu'il a enclenché la machine à fabriquer des vainqueurs. Au plus fort de la domination de Martin Fourcade, il n'y avait pas une telle densité. Désormais, les sélectionneurs s'arrachent les cheveux pour savoir qui laisser de côté. Il n'y a plus un ultra-dominateur comme le Catalan, mais beaucoup de monde capable de gagner chaque course, peu importe le niveau de compétition. Et c'est le meilleur indicateur de l'état de santé d'un sport.
Les médaillés français
Or : Célia Henaff (individuel juniors), Célia Henaff, Voldiya Galmace-Paulin, Anaëlle Bondoux et Amandine Mengin (relais juniors), Antonin Guy (individuel jeunes), Léo Carlier (mass start 60 jeunes), Camille Grataloup-Manissolle, Antonin Guy et Léo Carlier (relais jeunes), Louise Roguet (mass start 60 jeunes)
Argent : Amandine Mengin (individuel juniors), Anaëlle Bondoux (mass start 60 juniors), Voldiya Galmace-Paulin, Amandine Mengin, Gaëtan Paturel et Edgar Geny (relais mixte juniors), Léo Carlier (sprint jeunes), Antonin Guy (mass start 60 jeunes), Louise Roguet (sprint jeunes)
Bronze : Amandine Mengin (sprint juniors), Léo Carlier (individuel jeunes), Camille Grataloup-Manissolle (mass start 60 jeunes), Louise Roguet, Lola Bugeaud, Camille Grataloup-Manissolle et Léo Carlier (relais mixte jeunes)