Sur une série de 13 matches sans défaite à domicile, le LOSC peut aborder cette 33e journée sereinement. A priori. Car face aux mal classés, les Nordistes pâtinent depuis 3 rencontres. Avec seulement 4 points pris, ils n'ont pas profité de leur calendrier favorable pour mettre la pression sur Monaco, sur la même série comptable, et restent ainsi à bonne distance du club du Rocher avec 5 unités de retard. Le bilan aurait pu être pire mais Rennes et Lyon stagnent au moment de recoller, même si les Gones ont gagné à Strasbourg pour revenir à hauteur des Bretons avec 53 points. Dès lors, la venue d'Ajaccio revêt une importance majorée car une victoire validerait une qualification a minima pour la Ligue Europa Conference.
"La volonté d'aller vers l'avant"
En dépit du nul à l'Abbé-Deschamps le weekend dernier (1-1), Paulo Fonseca s'est voulu rassurant en conférence de presse, préférant saluer le niveau de jeu plutôt que de s'attarder sur le score : "c’est vrai que nous n’avons pas gagné, mais nous avons fait beaucoup de bonnes choses contre Auxerre. Nous avons très bien joué". On peut aisément comprendre qu'à ce stade de la saison, mieux vaut pointer le positif. Pour autant, l'entraîneur portugais a eu des propos étonnants au moment d'affronter un club moribond qui a quasiment fait le deuil du maintien : "ce n’est jamais facile de se créer des occasions face à des équipes comme Auxerre. Ce sera peut-être aussi le cas demain".
Malgré tout, Fonseca n'a pas oublié la mésaventure angevine qui a mis le LOSC dans une position inconfortable. Ainsi, il a voulu prémunir son effectif d'un nouvel excès de confiance : "je pense que ce sera un match très dangereux, comme tous les matches maintenant. Nous pouvons voir que certaines équipes ont gagné pas mal de points face aux grosses équipes, c’est aussi à cause de la pression sur le moment".
Pour Edon Zhegrova qui finit fort la saison avec 3 buts et 5 matches sur les 5 derniers matches de championnat qu'il a disputé, "contre Auxerre, on avait la volonté d’aller vers l’avant. On voulait absolument gagner ce match. C’est vrai qu’on a eu beaucoup d’occasions, mais pour le match d’Ajaccio, on a travaillé dur toute la semaine et on s’est bien préparé. On sait exactement ce que l’on veut faire". Et pour lui, pas de calcul à faire : "il nous reste six matches, six finales... mais on prend un match à la fois". Pour celui-ci, le LOSC pourra compter sur le retour attendu d'Adam Ounas.
L'affaire Belaïli s'ajoute au marasme ajaccien
En règle générale, l'AC Ajaccio fait figure de victime expiatoire pour le LOSC puisque l'Ours est sur une série de 8 défaites de rang contre son adversaire de samedi après-midi. Sachant que le 5e de Ligue 1 a remporté ses 7 dernières rencontres contre des promus, l'équation apparaît insoluble, surtout qu'à la faillite de résultats s'est ajoutée la nouvelle disparition de Youcef Belaïli. Déjà absent le mois dernier après avoir disputé deux matches de qualification à la CAN avec les Fennecs, l'Algérien avait bénéficié de la mansuétude de son club qui espérait encore se maintenir avec son meilleur élément offensif. Or sans nouvelle de lui depuis le 25 avril, l'ACA a engagé une procédure disciplinaire après que le joueur a été vu à l'aéroport d'Ajaccio.
Avec peu à perdre et tout à gagner, Ajaccio ne peut que se nourrir de cette nouvelle péripétie. "On reste motivés, a martelé Mohamed Youssouf. On doit essayer de leur poser des problèmes, être bien en place et jouer le même football ensemble". À 10 points de Nantes, premier non-relégable, seul un miracle peut sauver l'ACA qui ne veut pas redescendre sans se battre. Lille aurait tort de ne pas se méfier, même si tous les chiffres sont en sa faveur.