Question : Malgré une possession très élevée, le Barça a eu plus de mal que prévu pour éliminer Chelsea.
Réponse : C'était un match très équilibré, peut-être différent de ce que la plupart des gens supposaient. Chelsea a eu le match qu'il voulait, avec finalement assez peu d'occasions, un faux rythme et la volonté de disputer un match de 20-25 minutes en faisant entrer ses meilleures cartes, Pernille Harder et Lauren James. Le Barça a souffert plus qu'on ne l'aurait prévu, mais il s'est qualifié. Ce sera sa 4e finale de Ligue des Champions en cinq ans, c'est un très grand mérite. Il faut le célébrer.
Q : Cette fin de match crispante a fait penser au 1/4 de finale retour contre l'Olympique Lyonnais à Stamford Bridge avec un retournement de situation total en faveur des Blues.
R : Cela y ressemblait effectivement à la différence près que Chelsea avait réussi à passer le tour. Cette fois-ci, le plan n'a pas fonctionné, mais on a tous pensé à cette fin de rencontre contre Lyon, en redoutant une fin similaire.
Q : Est-ce qu'on peut dire que tout a commencé avec vous ?
R : Oui, mais aussi avec tous ceux qui sont passés avant moi. Le club s'est transformé, avec une mentalité de vainqueur. Ce changement en a fait une équipe qui veut tout gagner. En Ligue des Champions, cela a commencé quand je dirigeais l'équipe. Je suis très fier d'elles et aussi très heureux d'avoir pu jeter les bases de ce projet. J'espère que cette dynamique perdurera parce que je considère qu'une bonne partie de ça, c'est grâce à moi.
Q : Vous êtes toujours sélectionneur de l'Ukraine, comment se poursuit votre mission dans un tel contexte ?
R : Nous essayons de travailler du mieux possible, dans l'état actuel du pays. C'est très difficile mais le championnat est en marche avec des matches dans tout le pays. Avec la sélection, nous attendons la période de préparation au Mondial en mai-juin pour affronter des équipes qui y participeront. Mon contrat s'arrête cet été, nous verrons comment cela évolue.
Q : C'est une mission totalement imprévue qui n'a évidemment rien à voir avec ce que vous avez connu au Barça.
R : C'est un autre objectif, mais j'apprends beaucoup en Ukraine, y compris sur moi-même. On essaie de développer le football féminin, mais nous essayons aussi d'aider les filles et l'ensemble du staff sur d'autres plans. Je suis très fier d'elles et d'eux.