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Lindsey Vonn doit assembler "toutes les pièces du puzzle"

Lindsey Vonn ce samedi.
Lindsey Vonn ce samedi.KERSTIN JOENSSON/AFP
Après son abandon en super-G jeudi, la superstar du ski Lindsey Vonn, de retour sur le circuit mondial à 40 ans, a pris une anecdotique 15ᵉ place lors de la descente des Championnats du monde samedi à Saalbach en Autriche.

Si ses résultats sont en deçà de ses espérances, l'Américaine se projette déjà sur les Jeux olympiques de 2026 à Milan/Cortina.

QUESTION : Êtes-vous un peu déçue de vos résultats pour l'instant ?

RÉPONSE : Bien sûr, en championnats du monde, j'attends toujours beaucoup de moi, car quand tout fonctionne comme il faut, je sais de quoi je suis capable. Mais en ce moment, je n'ai pas encore toutes les pièces du puzzle, j'ai les angles, les contours, mais il me manque les pièces du milieu. Mais pour moi, le plus grand objectif était d'avoir un plan et de l'exécuter. J'ai pris ça comme s'il s'agissait d'un entraînement pour les Jeux olympiques et j'ai fait exactement ce que j'étais venue faire ici. Tout ne fonctionne pas aussi bien que prévu. Je sais que je peux être plus forte et trouver le matériel qui me convient le mieux. Là, c'est comme sauter dans une voiture de Formule 1 sans avoir été formé. Je dois faire des ajustements pour que tout fonctionne le mieux possible. Mais ce n'est pas comme si je skiais mal, c'est juste que toutes les pièces du puzzle ne sont pas réunies.

Q : La descente olympique de Cortina a lieu dans un an jour pour jour, vous vous y voyez dans de meilleures dispositions ?

R : "Pas dans la même position, je peux vous le dire. J'ai le temps, c'est dans un an, mais j'espère être dans une position bien différente dans un an. J'y ai pensé au départ et, comme je l'ai dit, c'était le principal pour moi : me mettre dans le bon état d'esprit mentalement, avoir cette clarté et cette précision, et j'ai fait exactement ce que je voulais faire. Mentalement, cela me donne beaucoup de confiance de savoir que je peux exécuter une course même quand la pression est là."

Q : Quels sont vos objectifs pour la suite de la saison ?

R : "Il faut que je skie plus vite. Il faut que je réussisse à réduire mon numéro de dossard (pour partir avec les meilleures, NDLR) donc je dois obtenir de meilleurs résultats, c'est tout ce qu'il y a à faire. J'espère pouvoir participer aux finales de la Coupe du monde. Là, je me rapproche d'une bonne position de départ, mais avoir un dossard 21 comme aujourd'hui, ça ne m'aide pas. J'ai besoin d'être avec les autres filles."

Q : Comment expliquez-vous vos supers résultats à Sankt Anton (Autriche) en janvier, avec une 4ᵉ place en super-G et une 6ᵉ place en descente ?

R : "Là-bas c'était une course technique où l'expérience jouait un grand rôle. J'ai pu tout mettre en place et cela a très bien fonctionné. Ce tracé ici, aux Championnats du Monde, ne me convient peut-être pas autant qu'à Sankt Anton. Les gens pensent que je suis une bonne glisseuse, mais je suis en fait très à l'aise quand c'est technique. À Sankt Anton, c'était technique."

Q : Pensez-vous que les critiques qui avaient suivi l'annonce de votre retour vont désormais s'estomper ?

R : "Je ne sais pas, il y aura toujours des critiques, quoi que je fasse, quelqu'un dira du mal de moi et c'est comme ça. Honnêtement, si vous n'avez pas de détracteurs, c'est que vous ne vous débrouillez probablement pas très bien, alors, qu'ils critiquent !"