Après un début de campagne excellent, notamment marqué par une victoire épique contre la Roma, Lille marque le pas en Ligue Europa. Battu à domicile contre le PAOK (3-4) dans des conditions tendues, ce qui aura notamment valu 10.000€ d'amende à son président Olivier Létang, le LOSC est revenu bredouille de Serbie après une deuxième défaite de rang, contre l'Étoile Rouge de Belgrade (1-0). Si bien qu'à la moitié de cette phase de championnat, les Dogues sont 19es, avec un seul point de marge sur Bologne, actuel dernier qualifié pour les barrages.
Alors la venue du Dinamo Zagreb, 12e avec 7 points, revêt une importance capitale. Les Croates sont peu ou prou sur la même dynamique, avec deux victoires initiales, un nul et une défaite concédée à domicile contre le Celta de Vigo qui affrontera Lille en janvier. Gagner n'est pas une option pour les Nordistes, très irréguliers en championnat comme en C3. En Ligue 1, la 4e place est à la hauteur des attentes mais le podium est à 5 points. Rien de rédhibitoire mais l'écart se creuse. Alors la Ligue Europa a le mérite de faire tourner et de chercher à redonner de la confiance à certains éléments, tout en restant compétitif. Mais pour Bruno Genesio, comme pour l'essentiel des entraîneurs de grosses cylindrées qualifiées, le jeu en vaut-il la chandelle ?
Coincé entre le besoin d'avoir des matches pour faire jouer tout l'effectif et la nécessité de se qualifier pour la Ligue des Champions, les clubs de la taille du LOSC oscillent entre une forme d'obligation de performance, à la fois pour son standing mais aussi pour ses supporters, et la nécessité de penser à son match du weekend. L'équation est d'autant plus complexe à résoudre depuis que les droits de diffusion TV sont très réduits. Deux saisons sans C1 serait une catastrophe pour Lille. Jouer à fond la C3, même avec un billet pour la Ligue des Champions en cas de victoire, pourrait coûter cher en termes de ressources physiques en fin de saison. Le Dogue qui se mord la queue en somme.