Après que le Real Madrid a été tout proche de perdre très gros samedi soir contre Leganés (3-2), le FC Barcelone voulait éviter une mésaventure contre Girona. Ce fut plus tendu que le score ne pourrait l'indiquer (4-1) mais le club blaugrana remet 3 points d'écart avec les Madridistas.
Récompense tardive
Fermín López a été au centre de l'attention en début de rencontre. Contré à la réception d'un centre en retrait de Gavi (4e), il a ensuite trouvé les gants de Paul Gazzaniga en se précipitant après une percée de Jules Koundé (6e). Puis il a obtenu un coup franc à l'entrée de la surface (9e). Or la VAR a appelé l'arbitre pour siffler un éventuel penalty. Et c'est là que la polémique a pris racine car l'arbitre a signifié... une faute de Fermín sur le contact avec Yasser Asprilla, ce qui ne relève pas de l'évidence absolue. Et forcément, vu le penalty généreux sifflé au Real Madrid la veille, "le deux poids, deux mesures" était manifeste.
Très en jambes, Lamine Yamal a offert un ballon de but à Robert Lewandowski, mis en échec par Gazzaniga (8e). Pour sa première tentative, il a voulu trop en mettre sur une première opportunité (12e), avant de trouver les gants de Gazzaniga après un slalom spécial dans la défense gironiste (14e).
Le Barça multipliait les séquences offensives dangereuses. Sur un corner de Pedri, Ronald Araújo s'est vu marquer mais Gazzaniga a sorti une parade qui a aussi privé Lewandowski de pousser au fond (21e).
Les prises de balle de Pedri et Lamine Yamal constituaient des menaces évidentes pour le rival catalan mais il manquait la conclusion, à l'image de ce tir décentré de Fermín (32e).
La solution est venue de... Koundé qui a ajusté Gazzaniga du plat du pied droit... avant que le drapeau de l'arbitre assistant ne se lève pour un hors-jeu (39e). La tension est montée d'un cran quand Yangel Herrera a percuté Lamine Yamal dans les airs dans la surface (41e). Un peu sonné, il a pourtant frappé un coup franc à l'angle de la boîte, côté droit, après une grosse faute d'Herrera sur Fermín. Son tir enroulé a touché Ladislav Krejci qui a pris Gazzaniga à contre-pied (44e).
Le Barça aurait pu faire le break dans les arrêts de jeu mais Pedri, trop collectif, a voulu centrer pour Lewandowski plutôt que rechercher la solution individuelle (45e+2).
Lewandowski efface les doutes
Parce que la bêtise est universelle, pendant le showcase qu'elle partageait avec sa consoeur barcelonaise Suu, la chanteuse Juls a été sifflée par une partie des gradins parce qu'elle portait le maillot de Girona. Affligeant et à se demander si certains spectateurs réalisent réellement qu'ils supportent un club catalan...
Même si les Gironistas avaient passé la première période à défendre, le Barça n'était pas à l'abri et a donc cherché à vite creuser l'écart. Lamine Yamal n'a pas trouvé le cadre (47e). Fermín n'a pas eu plus de réussite (49e).
En revanche, il y en a un qui n'a pas failli, c'est Arnaut Danjuma. Sur une perte de balle d'Araújo, le Néerlandais a eu un boulevard devant lui pour ajuster Wojciech Szczesny du plat du pied droit (52e).
Poussé par la nécessité de repasser devant, le Barça était proche de reprendre le score. Après une transversale de Pedri et un contrôle exquis de Lamine Yamal, Koundé a trop croisé son tir, cette fois en position licite (56e).
On ne sait pas l'émulation avec Kylian Mbappé le stimule, mais Lewandowski est sorti de sa boîte, en renard, pour couronner un mouvement collectif d'envergure. Íñigo Martínez a décalé Pedri qui a trouvé Gavi en retrait; son centre a abouti à une remise de la tête de Fermín, suivie par le Polonais, opportuniste pour se placer entre Gazzaniga et Krejci (62e).
La joie a failli être de courte durée. Sur un déboulé de Portu qui venait d'entrer, Eric García a été suppléé par Martínez juste à temps (64e). Lewandowski a répondu mais Gazzaniga a sorti le ballon en allant vite au sol et d'une main ferme (65e).
Les dix minutes suivantes ont laissé l'impression diffuse que Girona pouvait revenir une nouvelle fois au score, une menace qui ne semblait pas inquiéter l'afición qui a lancé une ola. Cet optimisme a payé. Entré en jeu, Frenkie de Jong a effectué une percée comme il n'en fait plus que très rarement : Ferran Torres sur sa droite ou Lewandowski à sa gauche ? Il a choisi le Polonais qui, revenu sur son pied droit, n'a pas manqué l'occasion d'ajouter un 25e but en 28 matches disputés (77e).
"El Tiburón" n'en a pas pris ombrage : il a inscrit le 4e but du match, d'un tir croisé du gauche, au bout d'un mouvement parti de Koundé jusqu'à Gerard Martín de l'autre côté du terrain (85e).
Johan Cruyff a dit un jour que, lorsque le score qu'il y avait 4-0, il préférait entendre le bruit du stade quand le ballon frappait le poteau. Certes, il y avait 4-1, mais la tonalité lui aurait sûrement plu après que Lamine Yamal a fracassé la transversale avec une frappe enroulée du gauche téléguidée (90e).
Avec cette victoire, le Barça signe un 9e succès de rang en championnat et repousse le Real Madrid à trois longueurs et l'Atlético à 9.