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Les Mondiaux d'escrime en clap de fin d'une "saison spéciale" après les Jeux

Cheung Ka Long aux JO 2024.
Cheung Ka Long aux JO 2024.AYTAC UNAL/Anadolu via AFP
Après une année post-olympique "spéciale", le gratin de l'escrime internationale se retrouve à Tbilissi (Géorgie) pour les championnats du monde, dernier grand rendez-vous de la saison qui débute mardi (22-30 juillet).

Un an après les Jeux, qui avait illustré la puissance du continent asiatique (10 médailles pour 4 titres individuels), la moitié des médaillés d'or de Paris en individuel seront présents.

Cheung Ka Long (fleuret), qui pourrait devenir le premier Hongkongais à glaner un titre mondial, et le Japonais Koki Kano à l'épée seront à nouveau parmi les tireurs attendus, tout comme la double championne olympique américaine de fleuret Lee Kiefer.

Repartis des Championnats d'Europe à Gênes les mains garnies (quatre médailles dont trois titres), les fleurettistes italiens seront aussi surveillés à l'instar de Guillaume Bianchi ou Martina Favaretto. L'Italie avait terminé deuxième nation à domicile, derrière la France (9 médailles dont 5 titres).

Les Bleus s'étaient distingués en sabre, dans la continuité des JOSara Balzer et Manon Apithy-Brunet s'étaient livré un duel 100 % français au Grand Palais.

Cette dernière, en or, a donné naissance à son premier enfant fin juin et manquera à l'appel quand Balzer visera une victoire à Tbilissi, malgré une saison marquée par une reprise tardive et une élimination en 8es en Italie.

"L'escrime était plutôt bonne, ce n'était pas suffisant encore mais ça s'améliore (...) l'objectif est de faire une médaille mondiale mais je sais aussi que c'est une saison spéciale", a assuré la sabreuse qui pourrait croiser la Japonaise Misaki Emura, N°1 mondiale et en route pour un troisième titre de championne du monde consécutif.

La présence de certains Russes divise

Manquera en revanche, la médaillée de bronze olympique Olga Kharlan, absente de la délégation ukrainienne. Il y a quinze jours, elle s'était néanmoins exprimée à travers un message sur les réseaux sociaux dans lequel elle visait la Fédération internationale (FIE) et critiquait le retour de tireurs russes et biélorusses, à l'instar de la triple vice-championne olympique Sofya Velikaya.

Mi-juillet, la FIE avait annoncé "simplifier" sa procédure d'attribution du statut d'athlète individuel neutre (AIN), en demandant aux candidats d'effectuer une demande comprenant "une déclaration sous serment" dans laquelle ils assurent notamment ne pas "soutenir la guerre" via des déclarations publiques ou la participation à des événements.

Une décision qui a poussé d'autres escrimeurs à exprimer leur "inquiétude" dans une lettre ouverte, quand la Fédération internationale s'est défendue en estimant que les athlètes ne devaient "pas subir les conséquences d'événements géopolitiques qui échappent à leur contrôle, tout en reflétant l'esprit des orientations données par le CIO".

Aux derniers championnats d'Europe, où Russes et Biélorusses avaient aussi pris part aux épreuves par équipes, l'épéiste russe Aizanat Murtazaeva avait été sacrée chez les dames quand les équipes masculines russes de fleuret et de sabre avaient obtenu le bronze.


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