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Les joueurs ne touchent pas une part "juste" des revenus des Grands Chelems, regrette Ruud

Casper Ruud à Miami le mois dernier.
Casper Ruud à Miami le mois dernier.AL BELLO/Getty Images via AFP
Le N°6 mondial Casper Ruud a jugé ce jeudi auprès de l'AFP que les joueurs de tennis ne touchaient pas une part suffisante des revenus générés par les quatre Grands Chelems, les tournois les plus importants de la saison.

À l'Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon ou l'US Open, les gains (prize money) perçus par les joueurs "représentent en moyenne 15 % des revenus" dégagés par les tournois, a estimé le Norvégien à Nîmes, en marge d'une étape de l'UTS, un circuit distinct de l'ATP qui essaie de rajeunir l'audience du tennis.

"En tant que joueur, je ne trouve pas ça juste", a poursuivi le Norvégien de 26 ans. "Si on compare avec d'autres sports majeurs – la NFL (football américan, NDLR), la MLB (baseball), la NBA (basket) – ils sont plus proches de 50 %" des revenus reversés aux joueurs, a souligné le triple finaliste en Grand Chelem.

Casper Ruud s'est exprimé au lendemain de la révélation par le journal L'Équipe d'une lettre signée par des membres du top 20 et adressée aux organisateurs des quatre Grands Chelems pour leur demander une répartition des revenus plus avantageuse pour les joueurs.

Contactée jeudi par l'AFP, une source au sein de la Fédération française de tennis (FFT) a confirmé que les organisateurs avaient reçu "une lettre transmise par un groupe de joueuses et joueurs, à laquelle nous avons répondu en proposant une rencontre directe, ouverte et constructive, dès le Madrid Open (22 avril-4 mai, NDLR), à Roland-Garros (25 mai-8 juin), ou à tout autre moment qui pourrait convenir".

"Au cours des cinq dernières années, le montant du prize money du tournoi a augmenté de 25 %, atteignant 53,4 millions d'euros en 2024", a fait valoir la même source.

Interrogé par l'AFP pour savoir s'il avait signé la lettre, Casper Ruud a répondu qu'il "ne pouvait pas trop entrer dans les détails. Mais il existe clairement une possibilité que ceci soit arrivé", a-t-il ajouté.

Pour le Norvégien, "dans un monde équitable", la répartition des revenus entre les quatre Grands Chelems et les joueurs devrait être de "50-50".

"Je pense que ça n'arrivera jamais. Mais si on arrive à s'en rapprocher... Chaque point de pourcentage peut aider", a conclu l'ex-N°2 mondial, qui s'estime à titre individuel "extrêmement privilégié" financièrement (plus de 23 millions de dollars de gains en tournois depuis le début de sa carrière).