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Les JO à domicile, une "chance" et une "pression" pour Léon Marchand

Marchand à Chartres le mois dernier.
Marchand à Chartres le mois dernier.SEBASTIEN BOZON/AFP
Disputer les Jeux olympiques à domicile est à la fois une "chance" et une "pression" supplémentaire pour le nageur français Léon Marchand, attendu à Paris comme l'une des grandes stars de la compétition.

"La dernière fois qu'on a eu les Jeux à Paris, c'était il y a 100 ans. C'est donc surtout une chance pour nous d'être à ce niveau au bon moment. On va en profiter et essayer d'être prêt le moment donné", a-t-il déclaré ce mercredi lors d'une conférence de presse dans sa ville de Toulouse.

"Ça va être quelque chose de nager devant le public français", a-t-il poursuivi. "On ne sait pas trop à quoi ça s'attendre. Il y a un peu plus de pression forcément par rapport au pays."

Âgé de 22 ans, le quintuple champion du monde est qualifié pour les JO sur quatre épreuves individuelles : 200 et 400 m 4 nages, 200 m brasse et 200 m papillon. 

Le nageur des Dauphins du TOEC s'y présentera avec des ambitions nettement plus élevées que celles d'il y a trois ans pour Tokyo, où il avait terminé sixième du 400 m 4 nages. "C'était une expérience assez incroyable", a-t-il rappelé. "C'est un peu différent cette année, j'y vais pour essayer de gagner des médailles. Ce ne sont donc pas les mêmes attentes, la même préparation. Pas mal de choses changent, mais j'y vais au final un peu de la même manière, avec l'envie de m'amuser et de me dépasser."

Marchand termine actuellement sa préparation olympique à Toulouse, où l'a rejoint il y a quelques jours son entraîneur américain Bob Bowman, l'ancien mentor de Michael Phelps.

Le Français a changé de statut en termes de notoriété et d'attention médiatique depuis qu'il a dépossédé l'an dernier la légende américaine de son record du monde du 400 m 4 nages (4:02.50 contre 4:03.84). "L'année dernière, je me cachais un peu, j'avais un peu peur de sortir, de voir des gens. J'avais l'impression que tout le monde m'observait et c'était un peu relou", a témoigné Marchand.

"Maintenant ça me va, je commence à m'habituer", a-t-il ajouté. "Je suis obligé en fait, c'est comme ça. Après, on ne m'arrête pas non plus tous les cinq mètres dans la rue."