Alors qu'en guise d'amuse-bouche, le public du Parc des Princes a savouré l'annonce officielle de la prolongation de Warren Zaïre-Emery jusqu'en 2029, il a été douché, au propre comme au figuré, par l'ouverture du score de Christopher Opéri pour Le Havre (19e).
Le HAC joue le coup à fond
16e au coup d'envoi, le promu est venu crânement joué sa chance face à une équipe qui, en cas de victoire, serait à nouveau désigné champion de France à domicile. Ce contre, magnifié par une talonnade d'Andre Ayew et un décalage d'Emmanuel Sabbi, a lancé le match contre un PSG très remanié, sans Gigio Donnarumma, Lucas Hernandez et Fabián Ruiz, au repos, ni Kylian Mbappé, mis sur le banc au coup d'envoi.
En revanche, Ousmane Dembélé et Bradley Barcola étaient bien là et les deux accélérateurs de particules ont mis du dynamisme dans le jeu parisien, sollicitant sans arrêt les pistons ciel et marine. Les Normands ont tenu 10 minutes, avant que le "Moustique" ne lance Zaïre-Emery sur le côté droit. Le centre du Titi est passé devant la cage d'Arthur Desmas pour finir sur Barcola qui n'a plus eu qu'à pousser au fond (29e).
Surpris une fois, le PSG paraissait sur les rails d'une victoire facile. Ce fut finalement "déchantons sous la pluie". Cette fois-ci, la talonnade côté droit est signée Loïc Nego et Ayew, après avoir fixé Danilo Pereira, a décoché une frappe sèche du gauche dans les filets de Keylor Navas (38e). Pour la première fois depuis la...19e journée, le HAC est parvenu à inscrire deux buts dans le même match.
Au retour des vestiaires, Kang-In Lee, Senny Mayulu et Mbappé sont entrés aux places de Marco Asensio, Barcola et Dembélé.
Le match est resté dans les mêmes eaux : une possession écrasante du PSG à plus de 75% et quelques séquences havraises. Et l'une d'entre elles a été récompensée. Plus prompt que Danilo, Nego a devancé le défenseur Porug c'est précisément sur une incursion des HACmen que Danilo a été devancé par Nego. Si M.Delajod n'a pas vu le contact, cela n'a pas échappé à la VAR. Après vérification, un penalty a été accordé, transformé à contre-pied par Abdoulaye Touré (61e).
Ramos, une entrée décisive
Pour le PSG, il était peut-être de réparer l'anomalie du tableau d'affichage. Marquinhos et Randal Kolo Muani, transparent, sont sortis, remplacés par Milan Skriniar et Gonçalo Ramos (62e). Après s'être échauffé et trouvé les filets après avoir été signalé hors-jeu, Mbappé a pu tenter sa frappe enroulée du droit mais le ballon n'a pas assez tourné et a fini à côté alors que Desmas n'avait même pas esquissé le moindre geste (66e).
Recroquevillé ne signifie pas statique : les Havrais ont énormément coulissé pour fermer les espaces dans un 4-4-2 très bien quadrillé. Mais cela n'a pas suffi. En mode bulldozer, Ramos s'est extirpé du marquage balle au pied et a offert un caviar à Achraf Hakimi qui a ajusté Desmas (78e).
La pression était croissante sur le but normand. Lee a trouvé Mbappé, pas signalé en position illicite, qui a glissé le ballon à Ramos. Le Portugais a perdu son duel après que Desmas a détourné le ballon... de la tête (84e).
Six minutes d'arrêts de jeu, c'est long, surtout vers la fin. À la 90e+5, Hakimi a transmis côté droit à Lee qui, revenu sur son pied gauche pour délivrer un centre parfait sur la tête de Ramos, dominateur dans les airs pour égaliser. Le Portugais a-t-il gagné sa place contre Dortmund mercredi ? En tous cas, il a probablement supplanté Asensio et Kolo Muani dans l'esprit de Luis Enrique.
Le Havre passe 15e et sort de la zone rouge à la différence de buts avec Metz qui affrontera Lille dimanche (13h) dans la peau du barragiste. Quant au PSG, les têtes étaient déjà à la Ligue des Champions, à l'image du BVB, étrillé dans l'après-midi par le RB Leipzig (4-1). Mathématiquement, le club de la capitale n'est pas encore certain d'être certain mais il pourrait l'être dès dimanche soir si Monaco ne l'emporte pas à Lyon.
