Fabio Celestini est passé du statut de héros à celui de méchant. Après le doublé avec Bâle, l'entraîneur de 49 ans a décidé de quitter le club et de s'engager avec le CSKA Moscou. Une décision qui fait polémique.
En plus d'opter pour la Russie, actuellement paria international pour son invasion de l'Ukraine, Celestini a choisi un club détenu par la banque d'État (VEB). L'un des piliers de l'économie russe, directement lié au financement de la guerre, a été placé sur la liste des pays sanctionnés par l'Union européenne et... la Suisse.
C'est là que le bât blesse. Selon la loi suisse, il est interdit à un citoyen de recevoir une compensation de la part d'agents économiques sanctionnés. En d'autres termes, Celestini ne peut légalement pas transférer le salaire qu'il perçoit en Russie vers son pays d'origine.
S'il le fait, il risque une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans en Suisse. La même chose pourrait se produire en Espagne, où il vit, où la peine pourrait aller jusqu'à six ans.