Un Clásico est toujours un match chargé au niveau du tensiomètre mais il était encore un peu davantage entre deux équipes dans le doute. Au coup d'envoi, le Barça, 7e, était dans le vert (5-3) tandis que le Real Madrid, 10e, était à l'équilibre (4-4), soit la situation inverse du championnat (4-1 pour le club merengue, 2-3 pour le blaugrana). La situation a logiquement évolué et si les deux équipes ont le même bilan (5-4), la sensation laissée par le Barça est proche du catastrophique.
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Le Barça prend une marée blanche
Le match a commencé avec un shoot casse-croûte inscrit avec la planche par Facu Campazzo. C'est le Real Madrid qui a mieux débuté et quand Théo Maledon a scoré à longue distance, son équipe a pris 8 points d'avance, ramené à 5 après que Tomas Satoransky a répliqué (9-14). C'était déjà du coup pour coup, avec Will Clyburn qui répondait à Campazzo (18-22). Mais à ce jeu-là, c'est la Casa Blanca qui a pris le meilleur et Chuma Okeke a estramassé le Palau Blaugrana a scorant depuis son camp pour clôturer ce premier quart-temps ultra offensif (23-34).
Comme contre l'UCAM Murcia en championnat il y a 5 jours (16-34), l'entame catalane était mauvaise, et le Real Madrid a remis un coup de marteau, avec un 3-points de Mario Hezonja pour commencer le le deuxième quart. L'écart est même monté à 23-39. Rien ne souriait au Barça : Clyburn a trouvé l'arceau sur un tir ouvert et Youssoupha Fall a été contré sous le panier. Après un dunk de Clyburn, les Culés ont réduit la distance... pour ensuite voir les Madridistas inscrire 5 points (37-52). La solution du moment a été de miser sur l'adresse extérieure, avec Jan Vesely et Tornike Shengelia (43-54). Le Tchèque et le Géorgien ont remis de l'ordre, à la fois offensivement mais aussi défensivement, le second cité offrant un shoot dans le corner à Clyyburn, impeccable pour faire remonter les décibels (48-56). Plus agressif dans la peinture, le Real Madrid est arrivé à la pause avec 10 points de marge, un moindre mal pour le Barça (48-58).
Lyles signe un match immense
Déjà bien chaud avec 16 points à la pause, Trey Lyles a empilé son troisième tir primé, avant que Gabriel Deck ne remette le Real Madrid là où il avait été l'essentiel des 20 premières minutes (63-51). Shengelia a de nouveau raccourci l'écart avec 4 unités de rang mais Lyles a de nouveau expédié un exocet derrière la ligne (52-68). Et quand Kevin Punter a répliqué, c'est encore le numéro 0 qui est allé chercher le panier et la faute (55-71).
Clyburn en a fait autant, sauf qu'il a manqué son +1, loupé puni immédiatement par Andrés Feliz (62-74). Les coups de sifflet des arbitres faisaient enrager le Palau Blaugrana. Sans guère émouvoir l'équipe merengue qui renvoyait leurs adversaires dans les cordes pour conserver une avance à deux chiffres.
Le Real Madrid a entamé le money time avec un joli bas de laine (69-85). Battu au rebond tout au long du match, le Barça a essayé de retrouver de l'agressivité. À nouveau, c'est de loin que les Blaugranas ont agi. Dario Brizuela puis Punter (avec la faute) ont ramené l'écart à 10 points (89-79) mais deux possessions vendangées et un 3-points placide de Maledon ont tué le suspense (69-92). Car même si le Français a perdu un ballon qui a profité à Clyburn dans la confusion, l'ex de l'ASVEL s'est vite repris en allant chercher une faute anti-sportive, maintenue après un long examen vidéo. Campazzo a mis le couvercle dans la foulée (83-97).
C'est Lyles qui a fait passer la barre des 100 points aux Madridistas, histoire d'achever son match XXL (29 points, 2 rebonds, 1 passe, 1 interception, aucune balle perdue pour 32 d'évaluation).
Le Real Madrid n'a pas manqué l'occasion de se relancer sur la scène continentale après sa victoire probante contre Fenerbahçe. Et pendant que l'équipe merengue retrouve des couleurs, le Barça, lui, retourne à ses doutes (92-101). Les mouchoirs... blancs ont même été sortis en fin de match. Les jours de Joan Peñarroya sur le banc blaugrana semblent comptés.