Dans cette finale de Coupe de France placée au pire moment possible pour les deux équipes, le suspense n'a pas dépassé le premier quart d'heure de jeu. Comme prévu, le PSG s'est promené contre Reims et la malheureuse compétition qui n'en finit plus d'être dégradée s'est achevée sans émotions. Aucune des deux équipes n'est à blâmer : la différence de niveau est tout simplement trop importante pour envisager un autre sort (3-0). Ce succès permet à Lyon de se qualifier pour la Ligue Europa et à Strasbourg de pouvoir disputer le barrage de la Ligue Conférence.
Doué-Barcolé, duo infernal
Le Stade de Reims est une équipe qui réussit moyennement au PSG en championnat et Luis Enrique avait bien insisté sur ce point en avant-match.
Son message est bien passé dans son vestiaire car d'emblée, ses joueurs ont voulu acculer les Champenois dans leurs trente derniers mètres. Et si Amadou Koné a été l'auteur du premier tir du match (6e), Ousmane Dembélé, servi par Achraf Hakimi qui a hésité à la jouer solo avant de glisser et de jouer en retrait, s'est procuré une occasion sérieuse mais son tir a été repoussé par Joseph Okumu (9e). Initialement annoncé sur le banc avec de remplacer au pied levé Khvicha Kvaratskhelia, fiévreux, Désiré Doué s'est ensuite mis en valeur mais il a d'abord fait le mauvais choix (12e) avant de réaliser un festival technique et d'envoyer une frappe puissante mais trop enlevée (13e).
En revanche, sur une transition rapide, l'ancien Rennais a dosé parfaitement sa balle en profondeur pour lancer Bradley Barcola qui a ajusté Yehvann Diouf avec sang-froid (16e). La conclusion logique d'un début de match totalement à l'avantage du champion de France (81% de possession).
Deux minutes plus tard, à l'initiative de Marquinhos, Doué Désiré a offert le doublé à Barcola Bradley, seul au second poteau (18e).
Hakimi finit le travail
Le côté droit du PSG avait des airs de Grands Boulevards et Sergio Akieme, constamment seul face à des joueurs lancés, était dans une position intenable. Mais c'est du côté gauche que le but du KO a été proche d'arriver. Après un tacle de Joao Neves, Doué a de nouveau Barcola mais Diouf a jailli pour détourner, avant qu'un hors-jeu ne soit signalé (27e).
La démonstration parisienne a continué et Reims s'en est remis à Diouf pour repousser une tentative de Dembélé, servi par Hakimi (32e). Après un ballon mal renvoyé par les Champenois, Doué a enroulé mais son tir a été dévié par un tacle salvateur (36e). Agressés systématiquement, les joueurs de Samba Diawara ont été tout heureux de voir le tir croisé de Dembélé fuir le cadre après qu'Hakimi et Fabián Ruiz ont forcé la perte de balle de Koné (40e).
Double buteur, Barcola a enroulé un centre côté opposé sur le pied droit d'Hakimi qui a repris de volée à bout portant pour définitivement plier le match (42e).
La deuxième période a consisté en une nouvelle attaque-défense, avec Diouf comme seule alternative pour éviter une rouste. Trouvé par Ruiz, Barcola a fixé Valentin Atangana avant de frapper fort au premier poteau mais le gardien rémois a détourné d'une main ferme (59e).
Pour Luis Enrique comme pour Diawara, à présent que l'issue de la rencontre était verrouillée à double tour, l'idée était de ménager les états de forme de chacun en perspective de la finale de la Ligue des Champions pour l'un et du barrage retour pour l'autre. Une cohorte de remplaçants a fait son apparition.
Diouf a de nouveau brillé, avec l'aide du montant gauche, pour mettre en échec Dembélé qui avait vu un espace au premier poteau pour placer le ballon (64e). Le "Moustique" a de nouveau touché du bois dans la foulée, en piquant un peu trop haut, mais il était en position de hors-jeu après une récuperation très haute de Barcola (66e).
L'objectif de la fin de match pour le PSG a été de faire marquer Gonçalo Ramos et en faire le seul meilleur buteur de l'édition 2024-2025. Le Portugais s'est vu buteur quand Dembélé a percuté sur le côté droit mais le dernier contrôle a été totalement loupé (87e). Il devra partager cet accessit avec le Cannois avec Julien Domingues (5 buts).
Le PSG a fait ses devoirs avant d'aller à Munich, Reims conserve ses doutes avant de jouer son avenir jeudi soir. Statu quo en somme, comme prévu avant le coup d'envoi.