"Nous voyons de plus en plus de tentatives de politiser l'environnement antidopage", a-t-il soutenu lors d'une conférence de presse à Montréal, où est basé l'organisme international.
"Il n'y a pas de place pour la politique ou les guerres de territoire dans la lutte pour un sport propre", a-t-il ajouté.
Witold Banka et la vice-présidente Yang Yang ont été réélus jeudi par le Conseil de fondation du gendarme mondial de l'antidopage pour un troisième et dernier mandat de trois ans, qui se terminera fin 2028.
Banka s'en est pris à l'Agence américaine antidopage (Usada) et à son patron, Travis Tygart, avec qui les relations se sont dégradées après le scandale impliquant 23 nageurs chinois contrôlés positifs à la trimétazidine avant les JO de Tokyo en 2021, mais non sanctionnés.
Il a déclaré qu'il était toujours "très difficile de travailler avec M. Tygart", qui a accusé l'AMA d'avoir violé les règles et favorisé la Chine dans cette affaire.
"Il est difficile de traiter avec quelqu'un qui croit aux théories du complot", a affirmé Witold Banka.
Les États-Unis ont relancé en janvier leur bataille avec l'instance de Montréal en retenant le versement des 3,6 millions de dollars dus à l'AMA au titre de 2024.
Le président a également de nouveau condamné la première édition des "Enhanced Games", des "Jeux améliorés" qui se tiendront à Las Vegas en mai 2026 et où le dopage sera autorisé et encadré.
Il a exhorté les autorités américaines à empêcher l'organisation de cet événement.
Les années à venir pourraient voir davantage de litiges liés au dopage et d'affaires entendues par le Tribunal arbitral du sport, a également mentionné le président.
L'AMA surveillera davantage la conformité des organisations nationales antidopage, tout en élargissant son réseau de renseignement pour débusquer les tricheurs.
L'agence adoptera de plus l'intelligence artificielle, qui, selon son président, "changera la donne" et permettra "d'identifier rapidement des schémas suspects sans avoir à mettre en œuvre des évaluations manuelles laborieuses".