Deux jours après une victoire contre le Sporting CP qui a totalement relancé l'Olympique de Marseille pour la qualification en 1/8 de finale de la Ligue des Champions, Igor Tudor est apparu très satisfait du parcours de son équipe depuis le début de saison. Au cours de la conférence de presse d'avant le Classique sur la pelouse du PSG, le Croate a constaté un regain de motivation : il est clair qu'on va bien. Les garçons sont heureux, confiants, motivés. On sait qu'un match difficile nous attend dimanche. Mais on est dans un bon moment, ça dure déjà depuis plusieurs semaines".
En dépit du revers à domicile samedi dernier contre Ajaccio, Tudor a voulu retenir le positif et l'évolution collective : "l'équipe a parcouru 115 kilomètres, cela démontre une certaine envie de l'équipe. On a manqué un peu de lucidité, d'efficacité offensive. Sur la possession, il y a eu les deux matches en supériorité numérique contre le Sporting, un peu contrebalancés par le scénario de Tottenham (Chancel Mbemba avait été exclu en 1re période, ndlr). Cela ne m'intéresse pas forcément. Cela montre qu'on crée du danger, qu'on fait courir l'adversaire, et sans la balle, il ne peut marquer. Mais le plus important reste sans doute les statistiques liées aux expected goals créés et concédés, voilà la valeur-clé".
"Améliorer ton style"
Si les capacités du technicien arrivé en provenance de l'Hellas Vérona ont été remises en question par une partie de l'effectif et des observateurs, les deux premiers mois de compétition lui donnent complètement raison, notamment quant au style direct qu'il souhaite voir pratiqué : "cela nous a apporté des résultats. Et de toute façon, il me semble impossible de changer. Comment expliquer aux joueurs qu'on change de philosophie dans un aussi bon moment ? Ce qui compte, c'est d'améliorer ton style. Être plus compact au pressing, comment être bien agressif, avoir des joueurs en plus sur les phases défensives, mais aussi être en supériorité numérique dans la surface adverse. On ne peut pas changer du jour au lendemain. Et ce qui me fait plaisir, c'est que je vois que ça plaît aux joueurs. Quand tu travailles dur, il est important d'avoir des résultats, cela donne de la confiance et de la crédibilité".
Même face à l'armada parisienne, il ne compte donc pas changer d'approche, malgré les risques de l'organisation phocéenne : "je sais que ce n'est pas facile d'évoluer ainsi. On accepte ce risque, en essayant de le minimiser, d'éviter le un contre un avec les flèches adverses, via l'apport des pistons, ou des milieux. Et il y a forcément quelque chose à gagner de l'autre côté du terrain".
A 48 heures d'un match où, en raison des tourments extra-sportifs au PSG, l'OM passe un peu inaperçu, l'entraîneur olympien a affiché ambition et sérénité : "je prends match après match. Je pense à notre façon de jouer, d'abord. Les points sont une conséquence, comme le classement. Pour moi, voilà une façon sage de voir les choses. Après, notre importance en tant que club nous oblige à toujours regarder les sommets, à lutter pour les atteindre. Le passé a montré que c'est possible. On a une équipe sérieuse, on va voir comment ça bouge sur la suite. On est sur la bonne voie, il faut continuer comme ça".
