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Le Mans FC, la stabilité en Ligue 2 avant les ambitions internationales

Banderole des supporters du Mans lors du 1/8 de finale de Coupe de France contre le PSG en février dernier
Banderole des supporters du Mans lors du 1/8 de finale de Coupe de France contre le PSG en février dernierJEAN-FRANCOIS MONIER/AFP

Tombé en Régional 1 en 2013, Le Mans FC effectue son retour en Ligue 2 et fait l'actualité avec l'arrivée du fonds brésilien Outfield comme actionnaire minoritaire. Mais le club connaît trop bien les affres de la croissance trop rapide pour envisager autre chose que le maintien.

On savait que les 24 heures du Mans constituaient un moment stratégique pour réunir les grands patrons de l'industrie automobile. En revanche, on imaginait mal voir le stade Marie-Marvaing devenir un nouvel épicentre du sport mondial dès son retour en Ligue 2 après quasiment 10 ans de purgatoire. 

Une décennie pour retrouver de la stabilité en Ligue 2

Quand Thierry Gomez reprend Le Mans FC en 2016, le club est tombé aussi bas qu'il est monté haut, quand il évoluait encore à Léon-Bollée avant de déménager à la MMArena, première enceinte française dotée d'un naming et assurément surévaluée pour accueillir une audience bi-hebdomadaire, un grand classique hexagonal. 

De 1990 à 2003, le club s'est installé sans discontinuer en Ligue 2, termine 6e en 1996, 1997 et 1998, voit passer Didier Drogba, atteint les demi-finales de la Coupe de France en 1999. Et quand le MUC 72 quitte le deuxième échelon, c'est pour monter parmi l'élite, sous la direction de Thierry Goudet. Une saison et puis s'en va... avant de remonter un an seulement après la descente. L'entraîneur est Frédéric Hantz et c'est le début de la meilleure ère du club. En 2007, Rudi Garcia prend la tête de l'équipe pendant 2 ans avant de partir pour Lille. La saison 2009-2010 sera celle du début de la fin. Alors que le club retourne en Ligue 2, la MMArena est livrée. Le MUC 72 est rebaptisé Le Mans FC pour davantage de visibilité et il faut remonter immédiatement pour remplir les 25 000 places. 

En 2012, après une 17e place, la DCNG décide la rétrogradation administrative en National mais le CNOSF sauve le club en appel. Un an plus tard, c'est la chute : relégation sportive, rétrogradation administrative en CFA (aujourd'hui la N2) puis en Division d'Honneur (désormais le Régional 1). 

En 2019, Le Mans est déjà de retour mais l'arrêt du championnat au moment de la Covid-19 renvoie le club en National. Il aura fallu attendre 5 ans pour revenir en deuxième division. 

Des ambitions à maîtriser

À présent, quelle est l'ambition du Mans FC avec l'arrivée d'un investisseur prestigieux ? Outfield a des connexions avec le monde automobile avec les anciens pilotes de Formule 1 Felipe Massa et Kevin Magnussen, mais aussi avec le tennis puisque Novak Djokovic fait partie du capital du fonds et qu'Aryna Sabalenka est la compagne de Georgios Frangulis, fondateur et président d'Oakberry qui a fait fortune avec la culture de l'açai. 

Le Mans, c'est une renommée internationale qu'il faut désormais transposer dans le football. L'apport financier n'est pour l'heure pas l'essentiel. C'est la venue de plusieurs figures connues du sport qui peut contribuer à une transformation du modèle économique, une urgence vu la crise des droits TV. 

Pour autant, cette entrée dans le capital est pour l'heure anecdotique car la première mission sera de se maintenir. Le souvenir de la chute au moment où le club pensait s'imposer dans le paysage footballistique en Ligue 1 demeure très douloureux. La crise de croissance a coûté plus de 15 ans. De quoi tempérer les ardeurs disproportionnées.