Pendant plusieurs semaines, le FC Annecy a été contraint s'exiler, et ce n'est pas la porte à côté. En effet, pendant les travaux de réfection de son Parc des Sports, le FCA a trouvé une solution de repli lointaine : elle se situait à... Dijon, à 3 heures au nord. Pour l'appui populaire, il fallait donc prendre son mal en patience. Cela s'est vérifié largement : trois nuls et une défaite en 4 matches.
Avec 12 points en 10 journées et deux unités de marge sur le barragiste, avant la réception de Saint-Étienne, le club haut-savoyard est entre deux eaux, susceptible d'entrer dans le haut de tableau en cas de victoire ou de voir la ligne rouge se rapprocher en cas de résultat négatif. Bonne nouvelle : ce sera vraiment à domicile. L'occasion de véritablement lancer sa saison à domicile alors que, jusqu'à présent, c'est la faculté à s'exporter qui a permis d'être dans le ventre mou (5e équipe du championnat, ex-aequo avec Montpellier).
Troubles financiers
Mais au-delà du volet sportif, Annecy est agité ces dernières semaines par des pérégrinations financières. Le 3 septembre dernier, L'Equipe a révélé que le FCA était relié à une société suisse (Euphoria Production) actuellement en redressement judiciaire pour 740.000€. En l'espèce, le directeur commercial est Sébastien Faraglia, également président du club. L'entreprise travaillerait au sein même des locaux du FCA.
Toujours selon ces investigations, jusqu'en 2022 et la montée en Ligue 2, Euphoria Production aurait versé des compléments de salaire aux joueurs via des droits à l'image. Dans la mesure où ces sommes n'étaient pas mentionnées sur les bulletins de paie et que les versements ne sont pas prévus dans les contrats fédéraux utilisés pour les joueurs non-professionnels, tout cela est passé sous les radars de la DNCG dans le calcul de la masse salariale au moment d'accéder dans l'antichambre de l'élite. Même si ce rôle de "quasi régie commerciale" a disparu avec la montée en Ligue 2, l'affaire a de quoi faire tanguer l'institution dans les prochaines semaines.
