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Le duel entre les frères Márquez tourne à l'avantage de Marc au GP d'Argentine, Zarco 6e

Marc Márquez seul au monde
Marc Márquez seul au mondeLuis ROBAYO / AFP
Son frère Álex lui a donné du fil à retordre mais Marc Márquez s'est imposé en Argentine. Le pilote Ducati est invaincu en course après deux weekends. Franco Morbidelli complète le podium. Johann Zarco termine 6e.

Ferait-il à nouveau le Grand Chelem ? Eh bien... Oui ! Après avoir réalisé le triplé pole-sprint-GP en Thaïlande, Marc Márquez pouvait signer un "triple-double" en cas de victoire ce dimanche. Il l'a fait, avec un sang-froid toujours aussi épatant.

Ce GP d'Argentine a débuté par un carambolage entre Marco Bezzecchi (Aprilia) et Fabio Quartararo (Yamaha). Si MM93 a pris le meilleur départ, c'était la valse des dépassement derrière lui, avec des passes d'armes spectaculaires entre Francesco Bagnaia (Ducati), Johann Zarco (LCR-Honda) et Franco Morbidelli (Ducati-VR46). Et Álex Márquez (Ducati-Gresini) dans tout ça ? Il a débordé son frère pour prendre la tête, profitant d'un virage pris trop large par le leader du championnat du monde. 

Troisième au tiers de la course, Morbidelli, équipé d'un pneu tendre à l'arrière, roulait dans les temps des frangins, et même mieux pour quelques centièmes. Un écart se creusait entre les 5 premiers pilotes et le reste de la meute emmenée par Brad Binder (KTM) qui voulait se rattraper après sa chute sur la sprint. En retrait samedi, Ai Ogura (Trackhouse-Aprilia) exerçait une pression immense sur Fabio di Giannantonio (Ducati-VR46), 7e après 10 tours. 

Comme prévu, "Morbido" commençait à perdre du temps sur les Márquez, tandis que Bagnaia et Zarco se rapprochaient petit à petit, au rythme de 4 dixièmes par tour. 

Marc est né avec un métronome dans la tête et Álex a beau avoir du talent à revendre, il semblait ouvrir la route à son aîné. Trompeur. Car c'est bien le numéro 93 qui a frôlé la chute en perdant l'arrière dans le virage 6 et se rattrapant in extremis. 

Plus bas, di Giannantonio, lui aussi équipé d'un pneu tendre à l'arrière, a passé Binder qui avait laissé la porte ouverte à l'Italien. Dans le même temps, Ogura avait repris la 8e place que Pedro Acosta (KTM) lui avait subtilisé deux tours plus tôt. 

Dans le 18e tour, Marc a dépassé Álex mais sa Ducati n'a pas tourné comme il l'aurait souhaité, si bien que le pilote Gresini est repassé en tête avec 4 dixièmes d'avance. Les deux se battaient à coups de meilleur tour en course. Et à 5 tours de la fin, arriva ce qui devait arriver. 

Pour le podium, Bagnaia mettait les gaz pour rentrer sur Morbidelli. Pour "DiGia", c'était l'inverse : il avait pris Zarco en chasse pour arracher la 5e place. Morbidelli a tenu, son coéquipier est passé devant à quelques virages de la fin. 

Pour Marc Márquez, c'est la 90e victoire toutes catégories confondues et devient l'égal d'Ángel Nieto, un mythe espagnol. Après deux weekends de course, il semble imbattable.