Le deuxième procès Maradona sur les rails pour mars

Le deuxième procès Maradona sur les rails pour mars
Le deuxième procès Maradona sur les rails pour marsCredit: Sebastian El-Saqqa / firo Sportphoto / DPPI via AFP / Profimedia

Un nouveau procès en Argentine sur les circonstances de la mort en 2020 de Diego Maradona est bel bien sur les rails pour mars, après une audience préliminaire mardi qui en a fixé les modalités, notamment un rythme accéléré, à raison de trois audiences par semaine.

Les parties au procès se retrouvaient à San Isidro (nord de Buenos Aires), pour s'accorder sur le modus operandi du "deuxième" procès de sept professionnels de santé, prévu à partir du 17 mars 2026. Maradona, légende du football argentin, est mort à 60 ans, le 25 novembre 2020, d'une crise cardiorespiratoire et d'un œdème pulmonaire, alors qu'il était en convalescence après une neurochirurgie.

Le second procès, comme le premier qui avait fasciné en Argentine et au-delà, visera à déterminer si le décès était inévitable, lorsqu'a lâché un corps usé par excès et addictions. Ou si au contraire il y a eu négligence fatale, voire consciente, d'une équipe de professionnels (médecin, psychiatre, psychologue, infirmiers) entourant Maradona.

Le premier procès a été annulé en mai, après plus de 20 audiences sur deux mois et 44 témoins entendus. Une annulation sur fond de scandale : l'une des trois juges avait, à l'insu de tous, collaboré à une mini-série documentaire sur l'affaire, dans laquelle elle était la vedette. Elle a depuis été destituée.

L'audience préliminaire de mardi comportait un risque de nouveau délai : les avocats de la défense y ont soutenu plusieurs recours, notamment en nullité, au nom du "non bis in idem", principe qui garantit qu'une personne ne peut être poursuivie deux fois pour les mêmes faits.

"On est en train d'envisager de faire deux procès, or ce n'est pas possible", expliquait lundi à l'AFP Nicolas d'Albora, avocat d'une des accusées, la coordinatrice médicale Nancy Forlini. Il dénonçait la "précipitation" du tribunal "au risque de mettre la procédure en danger".

Mais le tribunal a considéré que ces recours, pendants devant une instance d'appel distinct, ne devaient pas retarder le démarrage du futur procès.

"Justice"

"Les audiences auront lieu trois jours par semaine, de 10H00 à 17H00, à partir du 17 mars", a annoncé l'un des trois juges du tribunal de San Isidro, Alberto Gaig. Signalant la volonté de la justice d'un procès rythmé, au lieu des deux audiences par semaine du procès précédent.

Reste encore aux parties à s'entendre sur une liste réduite de témoins -près de 90 à ce stade- et les preuves qui seront produites. Mais le tribunal, là encore, a estimé que ces accords pourraient se trouver en privé entre les parties, et ne devaient en rien retarder le futur procès.

"Le plus important, malgré les recours, c'est que le procès va avoir lieu, il n'est pas arrêté", a déclaré à l'AFP Fernando Burlando, avocat des filles aînées de Maradona, Dalma et Gianinna. Comme lui, plusieurs avocats des plaignants redoutaient des manoeuvres de la défense pour retarder autant que possible le second procès.

"Malgré toutes les tentatives pour que cela n'ait pas lieu, tu as une date de procès !", s'est félicitée sur Instagram Dalma Maradona, s'adressant à son père. "Nous continuerons à nous battre et à relever tous les défis pour que tu obtiennes la justice que tu mérites !"