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Le clash du dimanche soir : Gerónimo Rulli x Guillaume Restes

Guillaume Restes face à Gerónimo Rulli ce dimanche soir.
Guillaume Restes face à Gerónimo Rulli ce dimanche soir.AFP/Flashscore
Même poste, même initiales, et même état de forme : Gerónimo Rulli et Guillaumes Restes ne vivent pas le meilleur moment de leur saison au moment de se retrouver au Vélodrome ce dimanche soir pour OM-Toulouse.

Rulli en délicatesse

Longtemps cette saison, Gerónimo Rulli a été un rempart impeccable, capable de couper les ailes de l'OL lors d'un Olympico aller qui restera dans les mémoires marseillaises. Son jeu au pied, surtout long, n'a jamais été sa grande spécialité, malgré les discours qui tournaient à la méthode Coué. En revanche, il était intenable sur sa ligne, redoutable dans les duels. Souvent, l'OM s'en est remis à son champion du monde, avec raison. 

Mais il y arrive un moment où, quand le niveau global baisse, le gardien ne peut pas toujours se transformer en Goldorak. Les difficultés défensives olympiennes, entre blessures, suspensions et méformes, ont beaucoup plus exposé Rulli qui n'a pas pu multiplier les miracles comme lors de la phase aller. 

Néanmoins, dans le concert de critiques légitime dont l'équipe est la cible, lui est préservé, aussi bien par les supporters que par son entraîneur, Roberto De Zerbi, qui ne prend pas de gants pour incriminer le rendement de ses joueurs ad hominem. 

Peu utilisé à l'Ajax la saison dernière (8 matches), celui qui fut le héros de la finale de Ligue Europa avec Villarreal contre Manchester United en 2021 s'est totalement relancé à Marseille. Pourtant, les chiffres bruts ne sont pas faramineux. En l'espèce, il a encaissé 36 buts en 27 matches et validé tout juste 5 cleansheets. Cela ne lui rend pas honneur par rapport au travail accompli. Pour autant, ils expliquent son rendement qui ne peut plus compenser les difficultés collectives qui laissent le premier tiers en proie aux offensives rivales. 

Dans la tempête que traverse l'OM, Rulli peut de nouveau jouer ce rôle de phare indiquant le chemin à ses coéquipiers, surtout à un moment où son équipe peut profiter des faux pas de Nice et Monaco. 

Restes, sur le carreau

On l'a vu éclore si vite qu'on en avait oublié qu'il n'avait pas encore 20 ans et toute une carrière devant lui pour progresser. Propulsé titulaire en début de saison dernière, Guillaume Restes a affolé les records de précocité, à l'image d'un Alban Lafont, glorieux aîné qui n'a ensuite pas suivi la trajectoire promise. 

Devenu titulaire chez les Espoirs pour pallier le forfait forcé de Lucas Chevalier avant des JO, il s'est paré d'une belle médaille d'argent au beau milieu de l'été, preuve sonnante et trébuchante d'une vie en accéléré. Après une premier exercice largement réussi avec, en plus, la découverte de la Ligue Europa, Restes vit la saison d'après, la difficile confirmation d'un talent exceptionnel, voué à le porter dans les plus grands clubs du continent. 

Moins souverain dans sa surface, un peu moins décisif, Restes a été à l'image de Toulouse pendant la phase aller : neutre. Et depuis deux mois, la suite des événements n'est guère réjouissante. Grippé avant la 21e journée, il a déclaré forfait à Auxerre (2-2) avant de se blesser au Parc des Princes contre le PSG (défaite 1-0) et d'être absent pendant un mois. 

Son match de reprise à domicile contre Brest a probablement été le moins bon de sa carrière en Ligue 1 avec une responsabilité engagé sur 3 des 4 buts bretons. La statistique est dure pour lui : avec 62% d'arrêts, il est l'avant-dernier gardien titulaire du championnat dans ce secteur, derrière Marco Bizot (60.5%). C'est la rançon de la gloire : là où ses coups de moins bien étaient minorés en 2023-2024, ils sont soulignés en 2024-2025. 

Pour autant, Kjetil Haug n'a pas réussi à faire oublier Restes. Avec 56% d'arrêts en 5 matches complets et la deuxième période contre le PSG (9 arrêts), le Norvégien ne s'est pas donné les moyens de faire douter Carles Martínez Novell