CAMP NOU - C'était soir de fête pour les Culés et la météo, menaçante, a finalement penché vers la douceur de mai pour que les plus de 88.000 spectateurs présents puissent célébrer la première Liga blaugrana depuis 2019. Avec 4 ans à Madrid, le trophée revient en grande pompe à Barcelone. Mais avant de soulever la coupe, il y avait tout de même un match et la Real Sociedad avait besoin de points pour conforter sa 4e place qualificative en Ligue des Champions.
La bévue de Koundé
"La Liga est à nous, le futur aussi" proclamait un voile déployé sur le rond central. Pour Jules Koundé, le présent n'a pas été réjouissant. Dès la 5e minute, Alexander Sörloth est allé lui piquer un ballon dans les pieds à 40 mètres des cages de Marc-André ter Stegen. En toute tranquillité, le Norvégien a pu servir Mikel Merino sur un plateau et refroidir l'ambiance.
Titulaire pour la première fois depuis son retour de blessure, Ousmane Dembélé a percuté sur le côté gauche et provoqué la faute et le carton jaune d'Igor Zubeldia (8'). Le "Moustique" a failli égaliser de la tête sur un service au second poteau de Robert Lewandowski mais Álex Remiro a détourné du pied (17'). Franck Kessié s'y est aussi essayé à deux fois mais toujours empêché par Martín Zubimendi (17' et 19').
Sans Ronald Araújo, Pedri au repos ni Gavi, suspendu, le Barça a pris le contrôle de la possession, avec Frenkie de Jong pour organiser le jeu, Dembélé et Raphinha pour l'accélérer. Le Brésilien, cheveux péroxydés, a régalé Lewandowski d'un caviar de centre mais le Polonais a totalement loupé sa reprise de la tête (26').
Or avoir le ballon n'assure pas forcément sa bonne utilisation et c'est la Real qui s'est créée les meilleures opportunités. Ainsi Raphinha a failli adresser une passe décisive à Ander Barrenetxea en revenant défendre (28'). Procédant par contres, les Txuri-urdinak ont frôlé le break mais Mohamed Ali Cho, servi une nouvelle fois par Sörloth, a buté sur le pied de ter Stegen (30'). L'attaquant donostiarra a mis Álex Baldé au supplice avant de recentrer le jeu sur Barrenetxea qui, après une remise en un touche d'Ali Cho a lobé ter Stegen mais sa "vaselina" est retombée au-dessus de la transversale (32'). Raphinha, peu inspiré dans sa propre moitié de terrain, a perdu un ballon qui a profité à Sörloth finalement mis en échec par le retour en catastrophe de Koundé (45') qui est tout de même sorti à la pause.
Sörloth met le but du break
La seconde période est partie sur les mêmes base avec une maîtrise barcelonaise relative à mesure que s'approchait le dernier tiers adverse, à l'image de ce tir de Dembélé en angle fermé parti dans les tribunes (57'). Peu avant, Sörloth avait une nouvelle fois pris en défaut la défense blaugrana dans l'axe pour décaler Diego Rico dont le centre pour le Norvégien a manqué de justesse (56').
Entré en jeu peu avant, Andoni Gorosabel a eu une position de tir favorable mais le latéral droit a trouvé les gants de ter Stegen (61'). Après une faute de Jordi Alba sur Take Kubo lui aussi entré quelques minutes plus tôt, le Japonais a déposé un centre parfait sur la tête de Sörloth qui, à bout portant, n'a pas cadré (65'). Hormis une frappe contrée d'Alba, le Barça produisait trop peu et, sur un ballon perdu par de Jong, Zubimendi (vivement annoncé comme le remplaçant et potentiel successeur de Sergio Busquets la saison prochaine) a lancé Kubo qui a retrouvé le milieu basque, sans opposition pour centrer en direction de Sörloth, enfin buteur (71').
Toujours plus proche de retrouver la C1, la Real a été proche de punir définitivement le Barça sur un tir lointain de Rico détourné par ter Stegen, l'un des rares à son niveau ce samedi soir (80'). Jon Pacheco s'est quant à lui précipité au moment (88').
Lewandowski marque pour du beurre mais lance les festivités en avance
Une ola avait déjà fait quelques tours de gradins quand Lewandowski a catapulté sous la barre un centre parfait de Ferran Torres (90'). Insuffisant pour revenir au buzzer. C'est la première défaite en Liga à domicile pour le Barça cette saison et jamais revers n'aura été célébré avec tant de ferveur. Pour les Txuri-urdinak, la 4e place est quasiment acquise.
Busquets a ensuite reçu la coupe dans la tribune avant de descendre sur la pelouse pour célébrer avec ses coéquipiers et le staff qu'il n'a pas manqué de remercier, sans oublier les joueurs partis en cours de saison. Xavi Hernández a également fait un discours pour mettre en avant Joan Laporta et son effectif "qui a laissé sa peau sur le terrain" avant de finir par une référence à Johan Cruyff et son mythique "gallina de piel" (une inversion de "piel de gallina" pour chair de poule). La ronde interrompue par les ultras de l'Espanyol dimanche dernier a cette fois eu un épilogue plus joyeux. Le Barça a remporté le championnat et c'était très loin d'être écrit d'avance. Le premier objectif est atteint mais les exigences seront beaucoup plus élevées la saison prochaine, notamment sur la scène européenne. L'été promet d'être particulièrement agité dans la cité comtale.
