Ex aequo avec l'Atlético, vainqueur de Getafe en début d'après-midi, le FC Barcelone devait reprendre de l'avance contre les Colchoneros avant le choc de samedi prochain et, accessoirement, mettre le Real Madrid à 4 points après son faux pas sur la pelouse du Rayo Vallecano. A priori, la réception de Leganés était largement abordable mais la défaite à Montjuïc contre Las Palmas puis le nul concédé dans les derniers instants contre le Betis ont rappelé que les Catalans étaient sur un fil. Cela s'est confirmé, au terme d'un match d'une rare inanité pour un candidat au titre. Suspendu et en tribune, Hansi Flick est encore protégé par son très bon début de saison et les performances en Ligue des Champions mais on n'ose imaginer la foudre qui se serait abattue sur Xavi après cette défaite (1-0).
Cueilli à froid
Qu'y a-t-il de plus insupportable ? Encaisser un but dès la 3e minute ou écouter une fanfare de feria jouer des chants de supporters ? Les spectacteurs n'ont pas eu besoin de choisir : ils ont eu droit aux deux. Après qu'Iñaki Peña a remporté un duel face à Munir El-Haddadi, sur le corner qui a suivi, Sergio González a dominé dans les airs pour ouvrir le score.
Après des sifflets, des "Barça sí, Laporta no" plus sonores qu'à l'accoutumée et l'intervention des cuivres, Robert Lewandowski a gâché un centre parfait de Raphinha, la faute à Marko Dmitrovic, impérial sur sa ligne (9e).
Le Serbe a ensuite pris un malin plaisir à mettre en échec chaque tentative blaugrana. Ainsi, d'une claquette réflexe, il a détourné une reprise de Raphinha sur un centre d'Alejandro Baldé (32e), puis sauvé les Pepineros une nouvelle fois devant Lewandowski qui s'était ouvert le chemin du but grâce à un contrôle aérien succulent (34e). Dani Olmo (20e) et Lamine Yamal (39e) n'avaient pas pu cadrer précédemment. La première période s'est achevée sur un appel en profondeur du nouveau Golden Boy achevé par un centre en retrait caviardé par le péroxydé (45e+4) puis un dernier mouvement que le teenager a conclu par une frappe en force du droit totalement manquée (45+5).
Blotti devant sa cage, Leganés a laissé venir le Barça et gagné un temps considérable, bien plus que les 5 minutes d'arrêts de jeu indiquées, avec la complaisance de l'arbitre, conspué à plusieurs reprises par Montjuïc.
Bourbier
Le Barça est revenu sur le terrain deux bonnes minutes avant ses adversaires et avec la bave aux lèvres. Raphinha a vu une frappe contrée (47e) puis Lamine Yamal a signé un extérieur du gauche sur la tête de Lewandowski, hors-jeu (48e). Même Jules Koundé est venu apporter son écot dans la surface, bien servi par Olmo mais dans l'incapacité de cadrer (50e).
Le Lega a essayé de sortir de sa coquille et après un corner totalement inexistant, Adrià Altimira, sur un second ballon, a cadré mais trouvé les gants de Peña (54e).
Les Blaugranas sont repartis à l'assaut. Raphinha a trouvé la tête de Lewandowski, toujours aussi imprécis (56e). Raphina, après s'être arraché sur le côté droit, a espéré un penalty pour un contact avec la surface mais ni l'arbitre ni la VAR ne l'ont accordé, d'autant qu'il semblait aussi que le ballon en début d'action était bien intégralement sorti (60e).
Le temps tournait et le Barça s'enlisait. Trop statiques, les Culés n'arrivaient pas à mettre de la vitesse et tergiversaient trop, ajoutant toujours une passe et refusant de frapper de loin. Il a fallu attendre la 78e minute pour enfin avoir un frisson. Mis sur orbite par une talonnade de Ferran Torres qui avait remplacé Lewandowski, Koundé a trop croisé son tir.
Hormis deux frappes contrées de Fermín López (88e et 90e+2), le Barça n'a rien produit de viable offensivement. Irrésistible en début de saison, cette équipe ne parvient plus à rien en championnat, alors qu'après le Clásico, le titre lui semblait déjà acquis. Le choc face à l'Atlético sera sous très haute tension dimanche prochain.