Pour sa première avec Saint-Étienne, Eirik Horneland a eu droit au froid, à la pluie et à deux tribunes vides parce que, après tout, quoi de mieux qu'un bon huis-clos administratif pour s'assurer qu'il n'y ait pas trop d'ambiance, la Ligue 1 est tellement populaire dans le monde, il faut certainement en laisser pour les autres...
Des Verts en verve... mais naïfs
Évidemment, le climat n'a pas fait peur au Norvégien, très énergique dans sa zone technique pour prodiguer ses consignes. Cela a eu un certain effet : Léo Pétrot a placé une tête d'emblée (2e) ouis Benjamin Bouchouari a manqué le cadre après un bon travail de Mathieu Cafaro (4e).
Après 10 minutes délicates, Reims a enfin pu se déployer dans le camp adverse, ce qui s'est pas matérialisé par une tête non cadrée de Marshall Munetsi à la réception d'un centre de Keito Nakamura (16e). Mais rapidement, les Stéphanois ont repris le contrôle du jeu. Très précieux dans le jeu, Lucas Stassin a souvent été trouvé dans le jeu direct dans le dos de la défense rémoise, encouragé par son entraîneur à toujours être sur le qui-vive. Le Belge a trouvé Cafaro qui a pu dribbler Yehvann Diouf mais pas redresser son tir (21e). Titularisé en lieu et place d'Emmanuel Agbadou, en partance pour Wolverhampton, Thibault de Smet a sauvé les Champenois, revenu en catastrophe pour contrer son compatriote Stassin (28e). La pression augmentait. Après s'être projeté, Louis Mouton a crocheté Cédric Kipré avant de frapper mais le poteau a sauvé Diouf (31e). Le gardien s'est ensuite imposé face à Cafaro, à la conclusion d'une nouvelle transition rapide verte (36e).
Timoré, le Stade de Reims a patienté et fait le dos rond. Et à la 42e minute, sur un centre venu de la droite signé Oumar Diakité, Keito Nakamura s'est retrouvé absolument seul dans la surface pour contrôler et fusiller Gautier Larsonneur à bout portant (42e).
Boakye et Stassin régalent
C'était très mal payé pour Saint-Étienne. Mais les regrets se sont rapidement estompés. En puissance, Mickaël Nadé a débordé côté gauche avec un appui de Mouton, avant de centrer au second poteau sur Augustine Boakye qui a égalisé de près (50e).
L'euphorie a failli être vite douchée car sur la possession suivante, Sergio Akieme a vu son tir croisé fuir le cadre de Larsonneur (52e). Insuffisant pour stopper des Verts transfigurés par rapport au naufrage en Coupe de France contre l'OM il y a 2 semaines. Auteur de son meilleur match depuis son arrivée, Stassin a choisi la solution collective pour fixer et transmettre à Boakye qui a pris le temps de contrôler malgré le retour d'Amadou Koné avant d'envoyer le ballon dans la lucarne gauche (57e). Lui qui n'avait pas encore marqué, le voilà donc crédité d'un doublé décisif !
Reims a réinvesti le camp stéphanois mais ce fut trop timide, peu tranchant. Seul Junya Ito a pu distiller un ballon de but, un centre coupé de la tête par Munetsi qui n'a pu cadrer (73e).
Au contraire, c'est l'ASSE qui va tuer le suspense. À nouveau trouvé sur le côté droit, Stassin a cette fois choisi d'y aller seul. Il a crocheté Kipré avant de glisser une louche de l'extérieur du droit pour lober Diouf (80e). Exceptionnel !
Entré en jeu, Teddy Teuma aurait pu tout relancer mais sa frappe a ricoché sur le poteau (87e). La réussite de la fin de la première période s'est évaporée au changement de côté et Reims repart du Chaudron avec une défaite logique. Le SDR poursuit une série de 5 matches consécutifs dans victoire en Ligue 1 et pointe au 10e rang avec 20 points. En revanche, Saint-Étienne grimpe à la 14e place avec 16 unités et retrouve la victoire après 3 victoires de rang. L'épisode pilote d'Horneland est une vraie réussite.