L'Espagne sans championnes du monde : "L'Espagne est une équipe qui a du réservoir. Au niveau des équipes de jeunes, elle a de très bons résultats. Le FC Barcelone a gagné la Ligue des champions. Ce serait leur manquer de respect que de dire qu'elles sont affaiblies. Au contraire. La coach Montse a aussi profité de ce rassemblement pour faire tourner et essayer des choses. C'est aussi pour elle une façon de se projeter vers l'avenir et d'anticiper. Il y a des joueuses qu'on va découvrir, mais il faut prendre cette équipe très au sérieux, parce qu'elle s'appuie avant tout sur un collectif, un jeu bien huilé. Quelles que soient les individualités, ce sera toujours une équipe difficile à manoeuvrer".
Qu'est-ce qui a changé depuis février ? : "Pour le match de demain, ce qui peut être un élément important, c'est la possession du ballon. Sur la finale, on avait décidé d'avoir un bloc médian, de fermer les intervalles et de les empêcher de progresser. On n'avait pas eu la possession du ballon. On était chez elles. C'avait été un match frustrant et difficile à vivre. L'enjeu du match de demain, ce sera de rivaliser avec cette équipe dans l'utilisation du ballon et la possession. Il faut se centrer sur nous et ne pas se faire une montagne de cette équipe".
Aitana Bonmati : "C'est vrai que c'est une joueuse exceptionnelle. Elle est capable de faire des différences individuelles, mais elle s'inscrit parfaitement dans le jeu collectif de son équipe. Elle a cette faculté à être au début des actions comme à la finition. Mais cristalliser toute notre attention sur cette joueuse nous mettrait en danger. Il y en a d'autres qui ont beaucoup de qualités. Il est aussi important qu'on prenne conscience qu'on a de la qualité et qu'on peut aussi leur poser des problèmes. Il faut se centrer sur nous et ne pas se faire une montagne de cette équipe".
Le post-JO : "Beaucoup sont sorties des Jeux Olympiques affectées. Forcément, il y a eu de la frustration, de la déception. Quand j'ai commencé mon tour de France et d'Europe pour aller à leur rencontre, j'ai rencontré des femmes qui ont souffert. Il fallait remobiliser les individualités, et mettre en place des choses à titre collectif pour faire en sorte qu'il n'y ait pas le moindre doute sur la sincérité qu'il doit y avoir dans leurs relations sur le terrain".