Pendant que l'entraîneur de Thiam, Michael Van Der Plaetsen, s'exprimait en flamand aux médias belges pour annoncer l'abandon, l'agente de l'heptathlète, Helena Van der Plaetsen, a confirmé à l'AFP qu'elle abandonnait bel et bien.
"Ca n'a pas de sens de continuer", a affirmé le coach, cité plus tard par les médias belges.
Nafissatou Thiam visait le record d'Europe de l'heptathlon (7.032 points) à Tokyo mais rien ne s'est passé comme prévu, dès la première journée vendredi. Après quatre épreuves, elle pointait seulement en sixième position (3.818 points) après notamment un 200 m complètement raté. Samedi matin, elle a encore reculé de deux places au classement après une nouvelle déconvenue à la longueur (11e avec 5,99 m).
"Je n'ai pas encore pris de décision. Mais clairement, mon corps n'est pas content et je n'ai pas envie de faire des bêtises. Si je finis, ce serait juste pour le principe", avait-elle déclaré en pleurs après la longueur, avant que son coach annonce l'abandon.
La triple championne du monde et double championne olympique s'était lancée dans ses Mondiaux sur fond de grosses tensions avec la Fédération belge d'athlétisme.
Les difficultés avaient débuté à quelques semaines du rendez-vous, quand Nafissatou Thiam avait refusé de signer un code de conduite imposé aux athlètes par la fédération belge en raison d'un désaccord avec les conditions de droits à l'image, l'athlète ayant des sponsors concurrents à ceux de Belgian Athletics. La fédération avait finalement cédé et sélectionné Thiam, tête d'affiche de l'athlé belge.
Une fois à Tokyo, Thiam avait affirmé qu'elle n'était pas traitée comme ses coéquipiers, affirmant que la fédération ne lui avait pas réservé de chambre à l'hôtel du camp de pré-compétition - des accusations "fausses" selon Belgium Athletics" - et qu'elle avait refusé d'accréditer son kiné.