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"La saison n'a pas été facile mais je suis content de la fin", savoure Antoine Hastoy

Antoine Hastoy samedi.
Antoine Hastoy samedi.HANNAH PETERS/Getty Images via AFP
Titulaire pour la première fois de la tournée lors du troisième match contre la Nouvelle-Zélande samedi, l'ouvreur Antoine Hastoy, 10 sélections, a apprécié dans un entretien à l'AFP sa montée en puissance pendant la tournée et son entente avec Nolann Le Garrec à la charnière.

Bousculé en milieu de saison par son entraîneur à La Rochelle, il a confirmé son retour au premier plan entrevue lors du sprint final en Top 14, et a marqué un nouveau drop samedi contre les All Blacks.

Question : Vous avez marqué un drop samedi, cela devient une habitude...

Réponse : Au début, je vois une opportunité, mais au final, je vois toute la défense qui revient. Je me dis qu'au lieu de faire un temps de plus, ça faisait déjà beaucoup de fois qu'on tentait, de mettre trois points, je pense que les gros étaient contents sur ça.

Après, il y en a un qui ne passe pas, c'est dommage, ça aurait pu nous faire du bien. Si on voulait gagner, je pense qu'il fallait mettre toutes ces occasions au fond, parce que les 20 dernières minutes ont été quand même compliquées. Mais c'est une arme à utiliser, donc je suis content que ça se fasse.

Q : Face aux vagues All Blacks en deuxième période, comment bien réagir en tant qu'ouvreur ?

R : On essaie de donner de l'air comme on peut, d'essayer de renverser la pression. C'était notre plan et c'est là où on est le plus efficace, mais ça a été compliqué. Ils nous ont tenus chez nous et à la fin, c'était des vagues qui déferlaient, mais on a été quand même courageux. Je crois qu'on les met trois ou quatre fois dans notre en-but.

Q : Avant le premier match, vous disiez que l'objectif était d'avoir du temps de jeu. Il a été atteint...

R : Ça a été progressif (17 minutes sur le premier match, 37 sur le deuxième, 80 samedi NDLR), mais je suis très content d'avoir pu commencer ce dernier test. C'est toujours un honneur de porter ce maillot. En plus, contre les Blacks et chez eux, c'est quelque chose d'exceptionnel (...) Je suis arrivé avec plus de confiance vue de la fin de ma saison à La Rochelle. Cette saison va beaucoup me servir sur les erreurs à plus commettre, mentalement aussi. Ça n'a pas été facile, mais je suis content de la fin.

Q : Et vous avez pu jouer avec votre futur coéquipier Nolann Le Garrec, comment ont été les premiers automatismes ?

R : C'est top. Je suis super heureux qu'ils nous rejoignent. Ça va bien évidemment nous faire beaucoup de bien, parce qu'avec le départ de Tawera (Kerr-Barlow, parti au Stade français), il fallait forcément un top joueur pour le remplacer. On s'entend vraiment très bien tous les deux. Je pense que ça va se voir sur le terrain. On va construire ça. C'était bien de pouvoir avoir ce petit avant-goût.

Q : Est-ce qu'il y a déjà une image dans votre esprit sur cette tournée ?

R : Une image, ça serait compliqué, mais honnêtement, on a eu un super groupe. On nous promettait l'enfer avant cette tournée. Et je pense qu'on a quand même répondu au présent. Il y a eu une mi-temps où on a été vraiment dans le dur lors du deuxième match. Mais je trouve que même en dehors du terrain, ça a été une expérience incroyable. Cinq semaines, c'est long. Je pense qu'on a su relever le défi, même si on n'a pas gagné chez eux. C'est la déception.