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La justice n'extradera pas aux États-Unis Jack Warner, ex-vice-président de la FIFA

Jack Warner en septembre 2017.
Jack Warner en septembre 2017.ANNALICIA CARUTH/AFP

Le Trinidadien Jack Warner, ancien vice-président de la FIFA (1997-2011) radié à vie par la Fédération internationale et inculpé pour corruption par la justice américaine, ne sera pas extradé vers les États-Unis, a décidé la justice de son pays mardi.

M. Warner a été au centre du scandale de corruption qui a ébranlé l'instance dirigeante du football mondial en 2015 et conduit à des arrestations par le FBI à Zurich, préalables à la poursuite de plusieurs hauts responsables.

"M. Warner est libéré de sa détention", a énoncé la juge Karen Reid en fin d'audience, annonçant la suspension "permanente" des procédures d'extradition.

Âgé de 82 ans, M. Warner était en liberté sous caution de 370 000 USD. "Rien ne pourrait enlever la douleur et l'humiliation que j'ai ressenties au cours des dix dernières années et n'oubliez pas mon incarcération", a affirmé M. Warner lors d'une brève déclaration à l'AFP.

La décision met fin à un feuilleton judiciaire qui durait depuis dix ans sur l'existence ou non d'un accord d'extradition entre les États-Unis et l'archipel réputé pour ses plages et son Carnaval.

Le Trinidadien avait voté en faveur de l'attribution à la Russie et au Qatar des droits d'organisation des Coupes du monde 2018 et 2022.

Trinité-et-Tobago s'est qualifié pour la seule fois de son histoire à un Mondial en 2006, sous la présidence de la fédération de M. Warner.

En novembre 2023, il a été condamné par la justice trinidadienne à verser plus de 220 000 dollars à un entrepreneur trinidadien dans une affaire où il avait promis de rembourser un emprunt auprès d'un businessman grâce à une subvention à venir de la FIFA.


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