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L'OM joue une mi-temps sur deux mais n'en pâtit pas dans sa remontée au classement

Amine Harit au coude à coude avec Maxime Gonalons.
Amine Harit au coude à coude avec Maxime Gonalons.AFP
Contre Strasbourg (1-1), Lorient (4-2) et Clermont (2-1), l'Olympique de Marseille a gagné en maîtrisant la première période, mais a étonnamment baissé de pied en deuxième période. Une dichotomie qui peut s'expliquer par l'accumulation des matches, mais qui reste un problème à résoudre.

À une journée de la fin de la phase aller, l'Olympique de Marseille est 6ᵉ à 4 points du podium. C'est factuel et c'est bien la seule chose qui compte après avoir subi une tempête aussi soudaine qu'inattendue en septembre. Profitant d'un calendrier très favorable, les Phocéens capitalisent et ont pris 13 points sur 15 lors des 5 derniers matches de Ligue 1. Depuis le revers à Lens (1-0), l'OM carbure. Pour autant, les interrogations demeurent. 

Le physique, la faille marseillaise

S'il existait un classement de Ligue 1 à la mi-temps, l'OM serait troisième avec 29 points, soit 3 de plus qu'actuellement. Cette tendance à baisser de pied n'est pas nouvelle. Elle existait déjà avec Marcelino García Toral. Contre Metz (2-2), Nantes (1-1) et Toulouse (0-0), le manque de continuité a potentiellement conduit à une perte de 6 unités au classement, ce qui signifie que le club serait à égalité avec Nice, 2ᵉ, et que le coach asturien serait probablement toujours sur le banc. 

Gennaro Gattuso s'est souvent plaint de l'état physique de ses joueurs et il en a certainement un peu rajouté en conférence de presse quand ses plans n'étaient pas suivis d'effet. Trois mois après son arrivée à Marseille, la situation perdure. Certes, il y a eu 6 matches de Ligue Europa mais c'est la routine pour un club de ce niveau. La multiplication des matches n'est pas nouvelle et il ne faut pas oublier que la saison de Ligue 1 comporte désormais 4 matches de moins.

Néanmoins, la saison a commencé très tôt avec le 3ᵉ tour préliminaire de la Ligue des champions, ce qui a forcé le premier staff à réaliser une préparation physique soutenue. L'arrivée d'un nouveau technicien a amené aussi à changer les plans de départ avec un staff aux habitudes différentes. Cette absence de linéarité se paie encore à la mi-saison.

Marge de progression

L'OM est une équipe versatile, voire totalement lunatique. Même en menant 4-1 à la pause contre Lorient, le scenario a failli virer au vinaigre en l'espace de 10 minutes en deuxième période. Si Renan Lodi n'avait pas détourné de la tête la tentative de Bamba Dieng, Lorient serait remonté 4-3 avec encore plus d'une demi-heure à disputer. Cette alerte n'a pas véritablement changé l'état d'esprit des joueurs devenus méconnaissables après avoir été brillants. Il s'est passé la même chose contre Clermont alors que les Auvergnats n'avaient tiré une seule fois de la première période et négocié qu'un seul ballon dans la surface. Mais même avec deux buts d'avance, il n'y a eu aucune sérénité. 

Piquer du nez n'est pas une nouveauté. À Strasbourg, cela a été éloquent. Après la demi-heure de jeu, l'OM a été amorphe, subissant les vagues alsaciennes, au grand désarroi de Gattuso, incapable de remobiliser ses troupes. Les Olympiens ont une vertu incontestable : ils profitent de leur calendrier pour engranger des points et remonter au classement. Faire le métier dans un premier temps pour travailler sereinement dans un second : la marge de progression est grande et la saison est encore longue pour atteindre la bonne carburation.