Pendant plusieurs minutes, toute l'Espagne a attendu fébrilement que l'Allemagne se reprenne et finisse par battre le Costa Rica. Menée 2-1, la Roja était éliminée au moment où les Ticos ont a leur tour inscrit un 2e but contre la Nationalmannschaft. Des minutes d'angoisse interminables. Mais ce n'est pas la Selección qui a solutionné son propre problème mais bien l'Allemagne. Alors que tout était réuni à la mi-temps pour assurer un succès facile, la machine s'est enrayée.
Morata, trois buts en trois matches
Dès la 12e minute, sur un centre parfait de César Azpilicueta, Álvaro Morata pensait avoir envoyé les siens en 1/8 de finale en 1re classe avec un adversaire bien connu et battu lors du dernier Euro : la Croatie. Le 3e but en 3 matches pour le Colchonero, titularisé pour la première fois du Mondial.
Pendant les 45 premières minutes, l'Espagne a dominé nettement les débats. Avec près de 80% de possession et une récupération en moyenne 11 secondes après la perte de balle, le pression fonctionnait et empêchait l'adversaire de développer son jeu vif. Tout allait trop bien et aussi bien Luis Enrique que les joueurs ont paru trop détendus. C'était oublier que le Japon avait fini fort contre l'Allemagne et qu'il allait écrire un remake en 2e période.
Un 2e but japonais très polémique
Lors du 1er match, les Samouraïs Blue avaient fait plier les Allemands en fin de rencontre. Cette fois-ci, ce fut en début de 2e période. La Roja a failli payer cher son pêché d'orgueil. Azpilicueta est sorti, remplacé par un Dani Carvajal pas dans le ton, souvent dépassé. Un changement qui a désorganisé l'arrière-garde ? Possible mais ce n'est assurément pas la seul explication pour analyser les défaillances mentales de tout une équipe.
À la 48e minute, Ritsu Doan a profité des largesses d'Alex Baldé et Pau Torres pour expédier une frappe puissance qu'Unai Simón n'a pu sortir. Quelques instants plus tard, Ao Tanaka a poussé le ballon dans les cages vides après que Kaoru Mitoma est parvenu à s'arracher pour centrer. Alors que le but a d'abord été refusé car le ballon paraissait être sorti, la VAR a validé la réalisation nippone, sans qu'aucune image en hauteur ne puisse confirmer en direct la véracité de la décision, l'image proposée vue du sol laissant supposer que tout le ballon était hors des limites du terrain (51e).
En l'espace de de 3 minutes, la Roja a perdu le fil de la rencontre, malgré une domination sans partage. Les entrées successives de Jordi Alba, Ferran Torres, Marco Asensio et Ansu Fati n'ont rien apporté face à des Japonnais retranchés devant leur but après avoir inscrit deux buts coup sur coup. Le trouillomètre à zéro et après une litanie de passes sans verticalités, ce sont les Allemands qui ont sauvé le tournoi espagnol en inscrivant 3 buts d'affilée et finir le Mondial sur une bonne note.
Le Japon a donc battu l'Allemagne et l'Espagne. Une performance majuscule qui lui permet de remporter le groupe et d'affonter les vice-champions du monde en titre. Vu ce dont ils sont capables, c'est un adversaire à ne surtout pas prendre à la légère.
