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L'avenir des Girondins tranché le 24 juin, après l'étude de recours

Les Girondins en Coupe de France en décembre 2024.
Les Girondins en Coupe de France en décembre 2024.ROMAIN PERROCHEAU/AFP
Le plan de continuation des Girondins de Bordeaux sera tranché le 24 juin par le tribunal de commerce, sous réserve que soient purgés les recours de trois clubs réclamant des reliquats de transferts, a annoncé ce vendredi le club en redressement judiciaire depuis un an.

Amiens, Guingamp et Lille réclament d'être mieux traités au sein des 15 classes de créanciers, regroupés par statut, prioritaire ou pas, et par intérêt économique commun.

"Ce n'est pas un recours contre le plan. C'est un recours contre la classe dans laquelle ce club en question est placé", a déclaré à la presse Me Laurent Cotret, avocat du club bordelais.

"Cela ne remet pas en cause le plan en soi, mais c'est vrai qu'il faut le purger", a-t-il dit, évoquant "des signaux positifs concernant l'adoption" du plan.

La chambre commerciale de la cour d'appel de Bordeaux doit se prononcer "dans les prochains jours", probablement en début de semaine prochaine, a précisé l'avocat.

En attendant, le tribunal a fixé son délibéré au 24 juin à 9h00, soit quelques heures avant le passage du club devant la DNCG, gendarme financier du football français, qui doit valider l'engagement du club en National 2 la saison prochaine. Si les recours étaient acceptés, le tribunal de commerce devrait rouvrir le dossier et consulter à nouveau les créanciers, retardant sa décision.

Les Girondins ont plaidé ce vendredi pendant près de deux heures sur une poursuite d'activité avec une forte réduction de dette, ramenée de 94 millions d'euros à 26 millions, et un remboursement sur dix ans modulé selon d'éventuelles remontées dans les divisions supérieures.

Sous la direction de Gerard Lopez depuis 2021, le sextuple champion de France a été relégué en Ligue 2, puis s'est placé l'été dernier sous la protection du tribunal de commerce, abandonnant statut professionnel et centre de formation. Rétrogradé administrativement en National 2, Bordeaux a bouclé la saison quatrième, sans accrocher la montée.

Gerard Lopez n'était pas présent ce vendredi, mais le propriétaire hispano-luxembourgeois a réaffirmé par visioconférence vouloir injecter près de 10 millions d'euros cet été, a précisé Me Cotret. Les quelque 400 créanciers avaient jusqu'à jeudi soir pour voter sur les modalités de remboursement de la dette et accepter ou refuser les sommes proposées.

Selon le club, le plan de continuation a été validé par un groupe de créanciers représentant environ 70 % des dettes, soit 10 des 15 classes.