C'est une lapalissade, mais il n'est jamais inutile de le rappeler : les arbitres sont des êtres humains et ils ne sont pas de marbre.
La pression est inhérente à ce travail ingrat et, quoi qu'il arrive, les critiques sont permanentes. Avant la finale de la Copa del Rey qui opposera le FC Barcelone au Real Madrid samedi soir à Séville (22h), Ricardo de Burgos Bengoetxea n'a pu retenir son émotion lors d'une conférence de presse officielle.
Real Madrid TV, la chaîne officielle merengue, a l'habitude de proposer des montages vidéo à charge sur les arbitres avant chaque match et, pour de Burgos Bengoetxea "c'est vrai que c'est ce qui a le plus de répercussion, je ne vais pas dire le contraire".
Pour appuyer ses propos, il a donné son exemple le plus personnel. "Quand l'un de vos enfants va au collège et que des camarades lui disent que son père est un voleur et qu'il rentre à la maison en pleurant, ça fait mal". Entre deux sanglots, il a poursuivi : "dans mon cas, j'essaie d'éduquer mon fils pour lui dire que son père est honnête mais qu'il se trompe, comme tout sportif de haut niveau. Je n'en ai jamais parlé à personne auparavant. Mais je veux que, le jour où je ne serai plus là, il soit fier de son père et qu'il sache ce qu'est l'arbitrage car l'arbitrage porte de nombreuses valeurs".
Il a achevé son plaidoyer à l'intention des journalistes : "ce que vivent beaucoup de nos collègues, non seulement dans le football professionnel mais aussi dans le football amateur, est injuste. Que chacun réfléchisse à la direction que nous voulons prendre, à ce que nous attendons du sport et du football. Je voulais que vous le sachiez car c'est très dur".