Cette saison, le MVP de l'Euroleague est resté Américain, et après un passage par Monaco dans les mains de Mike James, le trophée est reparti en Grèce. Pas à l'Olympiakos mais au Panathinaïkos, tenant du titre qui remet sa couronne continentale en jeu à... Abu Dhabi. Kendrick Nunn a signé une sélection colossale : 20,4 points, 3.6 rebonds, 4,3 assists, en 31,4 minutes pour une évaluation moyenne de 19,1 sur 38 matches. À tous les niveaux, sa saison 2024-2025 a été en hausse par rapport à l'exercice précédent (16 points, 2,7 rebonds, 3,1 assists en 27,5 minutes pour une évaluation moyenne de 12,1 sur 35 matches.
Après 4 ans en NBA passés au Heat (2019 à 2021), aux Lakers (2022-2023) et aux Wizards (2023-2024), Nunn n'a pas mis longtemps à conquérir le Vieux-Continent. D'une part car il a toujours été un membre de la rotation dans toutes ses franchises avec des moyennes loin d'être infamantes. Ensuite car il a rapidement pris le pli du jeu FIBA.
Briller quand c'est clutch
Lors de la saison régulière, ses contre-performances ont été minimes (1 contre le Barça, -3 contre Baskonia, 1 contre l'Olympiakos) alors qu'il a obtenu une évaluation au moins égale à 20 à... 19 reprises. À partir de la 16e journée, contre Milan, il a même égalé ou dépasser la marque de 30, se permettant même une pointe hallucinante à... 43 contre Monaco, un record avec 37 points (9/12 à 2 points, 5/5 à 3, 4/4 sur la ligne), 3 rebonds et 5 passes en 39'15.
Nommé MVP du mois de février, il était convaincu de mériter cet accessit en décembre et en janvier, comme il l'a confié au site officiel de l'Euroleague dans une vidéo où il a aussi expliqué chercher à améliorer sa vitesse balle en main, son coup d'œil et sa coordination vision-action, notamment en jouant simultanément avec deux ballons à l'entraînement : "je suis probablement le plus gros bosseur et je veux le montrer en match. Quand clutch, je veux le ballon, car je veux briller". Une attitude qui plaît aux fans du PAO dont certains se sont carrément tatoués son visage !
En quart de finale, contre Efes Anadolu, Nunn a été plus en retrait, malgré une pointe à 25 points, 5 rebonds et 4 assists pour une évaluation de 31, plus que les 4 autres matches cumulés (25). Dans le 4e quart-temps du Game 5, il a laissé la vedette à Cedi Osman (28 points, 32 d'évaluation contre 12 unités, un terrible 2/11 à 3 points et 9 d'évaluation).
Leader d'Ergin Ataman qui s'y connaît un peu puisqu'il a remporté 3 des 4 dernières éditions, Nunn dispose de deux matches pour définitivement entrer dans l'Histoire de l'Euroleague en signant le doublé. Un défi à la mesure des matches exceptionnels qu'il a pu signer tout au long de la saison.