Comme en 2024, Juan Ayuso, 22 ans, a fini la "Course des deux mers" avec une victoire d'étape.
Alors qu'il avait été devancé au classement général par le Danois Jonas Vingegaard il y a un an, le grand espoir du cyclisme espagnol est cette fois reparti avec l'imposant trophée en forme de trident remis au vainqueur.
La différence ? Vingegaard avait opté cette année pour Paris-Nice, où il a été contraint à l'abandon, et Ayuso, vainqueur du contre-la-montre inaugural en 2024, a écoeuré la concurrence samedi dans l'étape-reine avec son arrivée jugée à 1.300 m d'altitude "après avoir travaillé comme jamais durant l'hiver".
"C'est le genre de semaine qui va me faire progresser d'un point de vue mental notamment, car il y a des étapes, sous la pluie et dans le froid", a expliqué le coureur de l'équipe UAE, contraint à l'abandon à cause du Covid pour ses débuts dans le Tour de France l'an dernier.
"Tout est tourné cette saison vers le Tour d'Italie pour moi, je vais uniquement disputer le Tour de Catalogne avant le Giro. On va essayer de répliquer la forme que j'avais cette semaine, mais je pense que je peux encore progresser", a-t-il prévenu.
Magnier chute deux fois
"Je veux être performant et devenir le meilleur coureur possible. Dans une équipe comme UAE, la meilleure au monde où beaucoup de coureurs peuvent gagner, il faut saisir chaque occasion qui se présente", a conclu Ayuso présenté par la presse de son pays comme "le Pogacar espagnol".
Au classement final, il a devancé de 36 secondes le surprenant Filippo Ganna qui a grappillé une place à la faveur des bonifications d'un sprint intermédiaire, pour devancer son compatriote Antonio Tiberi.
Vainqueur de la première étape, le costaud de l'équipe Ineos a fait forte impression cette semaine avec le maillot bleu de leader pendant six jours sur les épaules.
Sans rival dans le contre-la-montre, son exercice de prédilection, il a tenu le choc jusqu'à cinq kilomètres de l'arrivée dans la 6e étape samedi malgré un profil accidenté.
Pour Jonathan Milan, vainqueur au sprint de la septième et dernière étape, Ganna "est le favori N.1 pour Milan-Sanremo", le premier Monument de l'année qui aura lieu samedi prochain.
"Il est en très grande forme", a prévenu Milan qui a signé sa deuxième victoire de la semaine au terme d'un sprint très nerveux.
Le sprinteur de l'équipe Lidl-Trek, touché à un coude et une cheville après une chute en milieu de semaine, a devancé l'Irlandais Sam Bennett et le Néerlandais Olav Kooij.
Le final a été marqué par plusieurs chutes, dont celle du Français Paul Magnier, déjà tombé plus tôt. Son équipe Soudal-Quick Step a indiqué qu'il souffrait uniquement de contusions, mais qu'il fera l'objet de nouveaux examens lundi.