2 février 2013. C'était la date de la dernière victoire française en Coupe du monde de saut à skis. C'est Coline Mattel, qui allait être médaillée olympique un an plus tard, qui avait remporté la manche de Sapporo, deux mois après son premier succès en carrière à Sochi. Elle avait succédé à Nicolas Dessum, à jamais le premier, qui avait lui aussi triomphé à Sapporo en 1995.
Trois victoires donc dans l'histoire maigre du saut à skis français. Mais depuis aujourd'hui, cela fait 4. Car une nouvelle sauteuse vient de rejoindre ce groupe très restreint : Joséphine Pagnier. Hier déjà, sur le petit tremplin à Lillehammer, elle avait montré sa forme en prenant la deuxième place, signant en cette occasion son deuxième podium en Coupe du monde. L'entrée avant le dessert.
Car aujourd'hui, toujours en Norvège mais sur le grand tremplin, elle a frappé fort dès le premier saut. 140.5 mètres, soit un aterrissage à un mètre du record du tremplin ! Un saut splendide, qui lui donnait une marge de plus de dix points sur la quatrième place, laissant entrevoir la possibilité d'un nouveau podium. Mais puisqu'elle était en tête, la victoire était totalement possible, à condition de faire le travail sur la deuxième.
Ce sera chose faite, puisqu'elle va se poser à 134.5 mètres, et cela lui permettra de devancer rien de moins que la championne du monde, la Canadienne Alexandria Loutitt. Une victoire incroyable pour Joséphine Pagnier, en constante progression depuis quelques années, et qui touche enfin au zénith.
