L'interview de la semaine : Éphrem Bariko
L'entretien en intégralité est à retrouver ici
Nos Français ont du talent
Emilie Sonvico v. Dee Allen (GBR), le 13 décembre à Uzès
Ceinture WBC Silver des welters
En l'espace de 13 mois, Emilie Sonvico s'est imposée comme la référence française des welters et conquis une place dans le top 10 mondial pour Boxrec.
Il s'agit de son 5e combat de l'année et 2025 a été riche pour elle avec notamment la conquête du titre européen le 26 juillet avec un KO à la 10e reprise. Sonvico franchit encore un cap. Elle reçoit à domicile la Britannique Dee Allen pour la ceinture WBC Silver. Ex championne d'Europe après une victoire contre Marine Beauchamp en 2023, la boxeuse de 34 ans est revenue dans le ring en juin pour un combat de reprise en 6 rounds mais en super-welters (elle est 7e dans la hiérarchie Boxrec).
La ceinture étant vacante, la gagnante deviendrait une challengeuse obligatoire pour Lauren Price, également détentrice de la ceinture IBF.
Main event
Beatriz Ferreira (BRE) v. Elif Nur Tuhran (TUR), le 6 décembre à Monaco
Ceinture IBF World des légères
Championne du monde dès son 5e combat, Beatriz Ferreira s'est emparée de la ceinture IBF des légères en avril 2024 contre l'Argentine Yanina del Carmen Lescano, à Liverpool. Depuis, "The Beast" a défendu son titre trois fois victorieusement, contre Licia Boudersa, Maria Ines Ferreyra et Maira Moneo. Trois victoires larges.
La tenante (8-0-0) affronte une autre invaincue, Elif Nur Tuhran (11-0-0). La Turque est sur une série impressionnante de trois victoires avant la limite consécutive, les deux premières dès la première reprise, la troisième contre Rima Ayadi à la 6e. Contre la Française en août, elle a remporté le droit de disputer un championnat du monde mais elle était en retard au pointage pour les trois arbitres.
Ferreira est favorite et, en cas de succès, elle pourrait avoir droit à un combat d'unification, soit avec Caroline Dubois (WBC), soit avec Stephanie Han (WBA), soit avec Terri Harper (WBO).
Vintage
Sugar Ray Leonard v. Roberto Durán II, le 25 novembre 1980 à la Nouvelle-Orléans
Ceinture WBC des welters
Les années 80 symbolisent un âge d'or de la boxe. Sugar Ray Leonard et Roberto Durán font partie de l'élite du Noble Art. Les deux hommes se vouent une rivalité farouche chez les welters. Ils s'affrontent une première fois le 20 juin 1980 au stade olympique de Montréal. Un sommet d'intensité. "Manos de Piedra" s'impose au bout de 15 rounds acharnés. La revanche a lieu à peine 5 mois plus tard, à la Nouvelle-Orléans.
Vexé par sa première défaite, Leonard veut gagner et avec la manière. Ce sera le cas et ça entrera par la grande porte au panthéon de la boxe.
D'emblée, Durán veut casser la distance, tandis que Sugar est sur la pointe des pieds pour faire parler son jeu de jambes. Au deuxième round, c'est l'Américain qui porte les premiers coups nets. Il y parvient non seulement à distance mais aussi à l'intérieur, avec notamment un bel uppercut du droit à 30 secondes de la cloche.
La reprise suivante suit le même patron : le Panaméen cherche l'épreuve de force mais Leonard est dynamique sur ses appuis, ce qui lui permet d'éviter la pression et de répliquer de manière précise, y compris en sortant d'un accrochage. Très rapide, Sugar utilise son jab à merveille et un enchaînement de plusieurs coups à la suite pique Durán qui n'arrive pas à appliquer sa stratégie. Sa frustration augmente.
Dans le cinquième, il envoie Sugar au tapis en le poussant dans le coin qui provoque une cabriole de son adversaire qui n'est évidemment pas compté. Pour autant, c'est le meilleur round de Durán jusqu'à présent. Mais Leonard accélère dans la 7e et il commence même à chambrer Durán, exaspéré par les clowneries de l'Américain.
Psychologiquement, "Manos de Piedra" n'y est pas. Et à 25 secondes de la fin de la 8e reprise, lassé, il renonce. "No más". Ça suffit. Depuis, Durán a nié avoir prononcé ces deux mots qui sont entrés dans l'Histoire. Il affirme avoir dit "no sigo" (je ne continue pas) en raison de crampes au ventre qui seraient apparues pendant le 5e round. Une des théories avancées est que le rematch a été programmé trop tôt et Durán n'a pas eu le temps d'être au poids dans les meilleures conditions. Mais peu importe la vraie raison, la légende a pris le dessus et malheureusement pour lui, elle ne rend pas hommage à sa carrière monumentale de... 119 combats dont 103 victoires !