L'interview de la semaine : Lenny Patrach
L'entretien est à retrouver en intégralité ici
Nos Français ont du talent
Justine Lallemand v. Jasmina Zapotoczna (GBR), le 15 novembre à Charleville-Mézières
Ceinture EBU des mouches
La troisième sera-t-elle la bonne pour Justine Lallemand ? Battue en 2022 par Martina Bernile en Italie puis en 2023 par Chloe Watson en Angleterre, la Française sera cette fois-ci devant son public pour se parer de la ceinture de championne d'Europe des mouches.
Elle affrontera la Britannique Jasmina Zapotoczna (31 ans, 9-1-0), tenante du titre après sa victoire mars contre... Watson. Challengeuse pour la ceinture mondiale WBA des mi-mouches contre Shannon Ryan (sa seule défaite), la native de Wroclaw en Pologne a remporté la ceinture WBA International des mouches contre Maisey Rose Courtney.
Dans une catégorie dominée sans partage par Gabriela Fundora, la soeur de Sebastian, Zapotoczna fait partie des meilleures de la catégorie : 3e de l'IBF, 5e de la WBA, 9e de la WBO.
Un sacré défi pour l'Ardennaise qui n'aura rien à perdre.
Main event
Vergil Ortiz Jr (USA) v. Erickson Lubin (USA), le 8 novembre
Ceinture WBC Interim des super-welters
Il faut bien le dire : sa victoire contre Israil Madrimov en février dernier nous a laissé sur notre faim, tout comme sa victoire par décision majoritaire contre Serhii Bohachuk en août 2024 alors qu'il était allé deux fois au tapis. Tenant de la ceinture WBC Interim, Vergil Ortiz Jr avait jusque-là empilé les KO, 21 en autant de sorties. La marche est-elle encore haute pour le Texan ?
Classé numéro 3 mondial par Boxrec, il affronte Erickson Lubin (30 ans, 27-2-0), un gaucher seulement battu par Jermell Charlo (KO 1) en 2017 pour le titre WBC et par Sebastian Fundora qu'il avait envoyé au tapis (KO 9) en 2022. Absent depuis septembre 2023 et sa victoire contre Jesús Alejandro Ramos, le Floridien est revenu cette année, avec une victoire contre Ardreal Holmes (KO 11). Et comme ses deux derniers combats ont été remportés contre des invaincus, Ortiz Jr devrait se méfier.
Ce combat a de quoi intéresser la France : le vainqueur pourrait bien affronter Bakary Samaké, nº1 de la WBC, en 2026
Vintage
Bernard Hopkins v. Félix Trinidad, le 29 septembre 2001 à New York
Titre unifié des poids moyens WBC-IBF-WBA
Les grands débuts d'HBO PPV étaient prévus pour le 15 septembre mais les États-Unis n'ont pas la tête au sport : les attentats du 11 à New York ont endeuillé le pays, si bien que le duel entre Bernard Hopkins et Félix Trinidad au Madison Square Garden a été repoussé de deux semaines.
Depuis Marvin Hagler, aucun boxeur n'a détenu trois ceintures mondiales chez les moyens. B-Hop portent la WBC et l'IBF, Tito la WBA. Le vainqueur repartira avec la Ring Magazine en prime. The Executioner n'a aucun rival dans cette catégorie : il en est à 12 défenses et vise les 14 de Carlos Monzón. Trinidad a triomphé chez les welters et les super-welters. Promoteur de légende, Don King a trouvé une riche idée : organiser un tournoi à quatre. Hopkins a battu Keith Holmes, Trinidad s'est défait de William Joppy en 5 roudns pour ses débuts chez les 160 livres.
Tito est 8 ans plus jeune que B-Hop, il est moins grand, il a une allonge moindre (1.84m contre 1.91m) et est arrivé plus lourd sur la balance la veille à la pesée. Peu importe le contexte, The Executioner arrive avec son masque rouge de bourreau sur le visage (et un parieur sportif tatoué temporairement dans le dos; il a même misé sur sa propre victoire), tandis que le Porto-Ricain invaincu (40-0-0) rend hommage aux pompiers décédés dans les décombres du World Trade Center.
Le père de Tito l'a affirmé : son fils va mettre Hopkins KO dès le premier round... qui s'avèrera être surtout une reprise d'observation, même si un crochet du gauche fait passer Trinidad en tête au pointage. Les deux boxeurs sont sur leurs pointes de pied et ne veulent pas être touchés. B-Hop finit par y arriver, à 10 secondes de la cloche, avec un cross du droit.
Après trois rounds, Hopkins a plus touché que son adversaire et semble prendre un petit avantage. Le 4e est aussi à l'avantage de B-Hop qui lance une première série qui fait lever ses supporters et, surtout, il achève la reprise avec une nouvelle droite sonore. L'écart s'accentue au 5e. Le travail de jambes d'Hopkins fait la différence, au point que Trinidad veut continuer de boxer après la cloche, tant sa frustation monte.
Il fallait encore que les deux hommes soient bons au même moment : c'est enfin le cas dans le 6e. Tito fait parler sa qualité de bras avant, mais B-Hop réplique dans la deuxième partie de la reprise. Le Porto-Ricain doit être plus agressif et il est monté d'un cran à mi-combat. Or il ne parvient pas à enchaîner. Le 8e round est probablement celui où le natif de Philadelphie est le meilleur jusqu'à présent : les deux premières minutes mesurent l'écart entre eux. Le jab d'Hopkins est précis, il pique Trinidad qui ne parvient pas à trouver sa distance. Les 30 dernières secondes du 9e achèvent Tito psychologiquement. Contraint de se découvrir pour obtenir un KO salvateur, il s'expose est fait l'ascenseur sur un uppercut du droit juste avant la cloche.
Trinidad est à la rupture. Dans le 11e, il finir par terre mais il est poussé par son adversaire et n'est pas compté. Il lève le bras au moment de retourner dans son coin mais personne n'est dupe : l'aîné a pris la mesure de son cadet dans les grandes largeurs. Et dans le 12e, alors qu'il vient de toucher avec un crochet du gauche, Trinidad prend un contre du droit qui l'assomme. Il s'agrippe aux cordes mais son coin a déjà accouru pour mettre un terme au supplice. The Executioner n'a pas volé son surnom.
    