L'interview de la semaine : Lancelot de La Chapelle
L'entretien en intégralité est à retrouver ici
Nos Français ont du talent
Dylan Pare-Lemonnier v. Swan Barteau, le 25 octobre
Championnat de France des super-plumes
Après avoir détrôné Anthony Deloffre par décision partagée en avril dernier devant son public à Laval, Dylan Pare-Lemonnier remet son titre de champion de France des super-plumes en jeu. Cette fois-ci, il le fera à Campbon, à deux heures à l'ouest de son fief mayennais.
À 26 ans, Pare-Lemonnier est invaincu (9-0-0) et affrontera le Nordiste Swan Barteau, son aîné de deux ans (5-4-3). Après un début de carrière délicat avec 3 défaites et 2 nuls lors de ses premiers combats, il a signé 5 victoires consécutives. Pour autant, il a subi une défaite fin 2024 et enregistré un nouveau nul en 2025, déjà à Campbon. Ce sera également son premier 10-rounds, une distance que connaît déjà Pare-Lemonnier, qui sera le favori pour sa première défense.
Main event
O'Shaquie Foster v. Stephen Fulton, le 25 octobre à Las Vegas
Ceinture WBC World des super-plumes
Vainqueur de sa troisième défense début 2024 contre Abraham Nova, O'Shaquie Foster a été battu par Robson Conceiçao pour... un round en juillet. Depuis, il a pris sa revanche en novembre. Son troisième combat achevé par décision partagée. C'est donc un moment important pour "Ice Water", d'autant qu'il affronte Stephen Fulton qui n'a subi qu'une seule défaite, contre Naoya Inoue en juillet 2023.
Après une pause d'un an, le natif de Philadelphie a battu Carlos Castro par décision partagée malgré un passage au tapis et est devenu champion du monde WBC des plumes par décision unanime contre Brandon Figueroa en début d'année, un adversaire qu'il avait déjà battu, mais pour le titre unifié WBO-WBC des super-coqs.
Fulton monte donc d'une catégorie pour devenir champion du monde dans trois divisions. Le genre de combat qui vous fait passer à la postérité, voire davantage. Alors que le combat entre Sebastian Fundora et Keith Thurman a été reporté après une blessure du premier cité, ce duel entre Foster et Fulton prendra toute la lumière au MGM Grand de Las Vegas.
Vintage
Evander Holyfield v. Mike Tyson, le 9 novembre 1996 à Las Vegas
Six ans après sa défaite à Tokyo contre Buster Douglas, Mike Tyson a repris sa marche en avant, avec 8 victoires consécutives dont 7 par KO (dont un seul au-delà de la... 3e reprise). Seul Donovan Ruddock lors de la revanche a tenu 12 rounds, un petit exploit. En 1996, "Iron Mike" a déjà boxé deux fois : il a expédié Frank Bruno, loin d'être un quidam, en 3 rounds avant de corriger Bruce Seldon dès le 1er. Il est tenant de la ceinture WBA des lourds et il a remporté 12 de ses 13 championnats du monde.
Face à lui, Evander Holyfield connaît un léger creux dans sa carrière. Battu par Michael Moorer en 1994, il a de nouveau été dominé par Riddick Bowe dans le dernier chapitre de leur trilogie en 1995. En mai, il a battu Bobby Czyz à l'appel de la 5e après que son adversaire s'est plaint d'avoir reçu une substance dans les yeux.
"The Real Deal" doit donc redorer son blason. Il est certes plus âgé que Tyson (34 ans contre 30) mais il est plus grand, plus léger et doté d'une meilleure allonge. Et être en cannes, c'est vital : d'entrée, Tyson lance un crochet du droit suivi d'un du gauche. Holyfield échappe au pire. Tyson y va à l'ancienne : il envoie le poing et le coude par la même occasion.
Les frappes d'Iron sont larges et Holyfield parvient à esquiver et à répliquer dans le 2e. The Real Deal prend l'avantage au pointage et Tyson doit accélérer. Dans la 5e, il multiplie les uppercuts et parvient à piquer à distance, avec une gauche précise. Mais contraint de boxer principalement à l'intérieur, Tyson s'expose. À la 6e, Holyfield contre avec un uppercut du gauche et envoie son rival sur les fesses. Il veut en finir et c'est la cloche qui sauve Tyson, pilonné dans les dix dernières secondes.
Le combat est hâché, Holyfield n'hésite pas à aller au clinch pour contraindre Tyson à proposer une boxe prévisible. À la fin de la 7e, un choc de tête laisse l'oeil gauche d'Iron endolori. L'expérience du Real Deal dans les fins de combats va faire la différence, pendant que Tyson s'essoufle. À la fin de la 10e, il met son adversaire dans les vapes avec plusieurs coups nets, jusqu'à ce qu'un crochet du droit ne fasse vaciller Tyson. C'est à nouveau le gong qui empêche le KO. Mais cette fois, Iron n'a pas récupéré. Holyfield profite de la main droite trop basse de Tyson pour forcer le passage et punir avec sa droite à deux reprises. La deuxième est la bonne : l'arbitre arrête le combat.
Le 28 juin 1997, les deux hommes se retrouveront pour une revanche très attendue. Elle tournera court mais restera mythique pour l'arrachage d'oreille d'Holyfield par un Tyson au plus bas.