L'interview de la semaine : Moreno Fendero

L'entretien en intégralité est à retrouver ici
Nos Français ont du talent
Mustapha Zaouche v. Pierre Rosadini, le 19 avril à Roquebrune-sur-Argens
Championnat de France des super-moyens
La catégorie des super-moyens est certainement la plus relevée du moment en France. Entre Christian Mbilli, Kevin Sadjo, Bruno Surace et Moreno Fendero, il y a largement de quoi être tranquille pour les dix prochaines années.
À 24 ans, Mustapha Zaouche affiche un bilan parfait de 16 victoires en autant de combats. Son année 2024 a été immaculée, avec 5 matches dont trois achevés avant la limite. Lors de sa dernière sortie en novembre au Forum des Halles, il a expédié le Vénézuélien Gregorio Marcano en moins d'une reprise.
Après que Lancelot Proton de la Chapelle a laissé sa ceinture nationale vacante, la France se cherche un nouveau champion et c'est une revanche qui aura lieu le 19 avril. En effet, Zaouche a déjà affronté Pierre Rosadini le... 20 avril 2024. Le boxeur de 28 ans (6-7-3) a affronté du beau monde depuis ses débuts il y a 4 ans : Souleimane Mohammedi, Proton de la Chapelle, Gaston Dué, Keanu Klose. Contrairement à Zaouche, lui a déjà combattu cette année. Le 31 janvier, dans une soirée promue par Eddie Hearns à Londres, le Varois a été battu à la 7e reprise par Jimmy Sains.
À domicile, il ne sera pas le favori car Zaouche l'a battu aux points à Bastia, dans un 6-rounds. Cette fois-ci, il s'agira d'un 10-rounds, une première pour les deux boxeurs.
Main event
Jaron Ennis (USA) v. Eimantas Stanionis (LIT), le 12 avril à Atlantic City
Championnat du monde IBF World des welters
30 combats, 30 victoires dont 27 KO. Sacré carte de visite pour Jaron Ennis, tenant de la ceinture IBF des poids welters, une catégorie moins prestigieuse que par le passé mais qui recèle toujours de grands talents.

"Boots" est probablement l'un des boxeurs les plus dangereux du moment. Capable de boxer en droitier et en gaucher, d'envoyer des coups puissants des deux mains, le natif de Philadelphie poursuit la longue tradition pugilistique de la ville. Constamment en train d'avancer sur son adversaire malgré une allonge d'1.88m qui pourrait lui suffire pour boxer à distance, il peut enchaîner les séries à un rythme effréné, au visage comme au corps. Sa grande variété lui permet d'être surprenant pour l'adversaire et terriblement divertissant pour les spectateurs.
Mis à part des combats anecdotiques de début de carrière en 4 ou 6 rounds, seul Karen Chukhadzhian a tenu deux fois jusqu'à la limite. En 2023, à Washington pour la ceinture IBF Interim, l'Ukrainien n'avait remporté aucun round pour les trois juges. En novembre dernier, cette fois pour la première défense de la ceinture IBF World, il est parti au tapis à la 5e et s'il a eu davantage la faveur des juges, la décision unanime n'a fait aucun doute.
Eimantas Stanionis pourra-t-il s'inspirer du premier tiers de ce rematch de Chukhadzhian qui avait ébranlé Ennis... avant d'être débordé ? Le Lituanien de 30 ans a disputé les JO de Rio avant de passer professionnel en 2017. La mission paraît impossible car il est moins puncheur que son cadet de 3 ans (9KO en 15 combats) et souffre d'un déficit d'allonge de... 15 cm. Il lui faudra donc répondre à un défi physique inédit dans sa carrière pour détrôner l'un des meilleurs boxeurs toutes catégories confondues.