"Bien sûr, si vous regardez les ralentis, ça semble moche, mais c'est un incident qui n'était pas intentionnel", a déclaré ce mardi en conférence de presse Beirne qui, avec le pilier Andrew Porter, était impliqué dans le déblayage qui a causé la grave blessure du demi de mêlée des Bleus. "Je n'ai jamais eu l'intention de le blesser".
"La dernière chose que je voulais faire était de blesser le meilleur joueur au monde", a insisté Beirne, qui affronte samedi avec sa province du Munster le club de la Rochelle en 8e de finale de Champions Cup.
Opéré la semaine dernière du genou droit, où il avait déjà subi la même blessure en 2018, Dupont (28 ans, 59 sélections) devrait être éloigné des terrains durant environ huit mois.
"J'ai cherché à le voir après le match, mais je n'ai pas pu le voir, il était avec l'équipe médicale", a déclaré Beirne. "Je lui ai écrit sur Instagram, il a un million d'abonnés, je suis sûr qu'il ne le verra pas. Mais c'est tout ce que je pouvais faire. J'ai aussi envoyé un message via (le troisième ligne des Bleus) Grégory Alldritt."
Le deuxième ligne du XV du Trèfle a également évoqué la vague de commentaires haineux qui l'ont visé, lui et le pilier Porter, également impliqué dans le déblayage ayant causé la blessure de Dupont.
Aucun des deux joueurs n'avait été sanctionné pendant le match, ni cité en commission de discipline après, malgré la "colère" du sélectionneur des Bleus Fabien Galthié, qui avait critiqué nommément les deux joueurs en conférence de presse.
"Honnêtement les réactions violentes que Porter, moi et nos familles ont reçues après sont sûrement une sanction suffisante en soi", a estimé Beirne.