Chargé d'encadrer l'ensemble de la politique sportive du club aux côtés de Pablo Longoria depuis l'été dernier, l'Espagnol de 41 ans a rejoint la cité phocéenne dans le but de faire franchir un palier à l'Olympique de Marseille. Depuis son arrivée, le club suit une politique sportive bien précise avec l'image d'un homme au premier plan : Igor Tudor. Une décision pas prise au hasard en juillet dernier, même si dans les formes, après le départ surprise de Jorge Sampaoli, le choix avait l'air d'être désespéré.
Cependant, Javier Ribalta, tout comme Pablo Longoria, sont des adeptes de la Serie A - tous d'eux se sont rencontrés à la Juventus entre 2015 et 2017. Quand vient le moment de choisir un entraîneur, le Croate apparaît alors comme une évidence : ses résultats, sa manière de travailler et son style de jeu ont toujours été appréciés dans les bureaux du club phocéen. Le tandem décide donc de le nommer et Ribalta entame l'écriture d'un nouveau chapitre de sa carrière professionnelle, après l'AC Milan (2009-2011), la Juventus (2013-2017), Manchester United (2017-2018), le Zénith Saint-Pétersbourg (2018-2021) et Parme (2021-2022).
"Il a acheté des joueurs en corrélation avec ce qu'il veut instaurer et dans la logique du style de jeu imposé par Igor Tudor. Jusqu'à présent, on ne peut qu'être admiratif. Le travail est exceptionnel sur le marché des transferts. Ça faisait longtemps qu'on ne voyait pas un Marseille aussi actif et cohérent", explique Andrés Onrubia, correspondant en France pour le quotidien AS.
Gigot, Mbemba, Clauss, Tavares, Veretout, Alexis Sánchez et Bailly, entre autres, renforcent le Marseille d'Igor Tudor cet été. Au mercato hivernal, les Olympiens signent Malinovskyi, Ounahi et Vitinha. Tous sont des profils étudiés à la perfection et qui s'inscrivent dans une logique sportive, instaurée par Pablo Longoria dès février 2021 à son arrivée. Aujourd'hui, Javier Ribalta, homme de l'ombre, est là pour suppléer son président. "Un homme qui guide Longoria à l'heure de prendre des décisions", selon Onrubia : une vraie plus-value pour l'Olympique de Marseille.
Ramener l'Olympique de Marseille à sa place
L'objectif à moyen terme du tandem Longoria-Ribalta est de faire redevenir Marseille un cador de la Ligue 1. Un travail qui prendra du temps et qui demande de la patience, forcément. Cette saison, après le revers en Europe, l'objectif est de viser une nouvelle qualification pour la prochaine édition de la Ligue des champions. Une étape primordiale dans le développement sportif du club et dans cette volonté de d'être de nouveau sur le devant de la scène.
"La direction n'a jamais envisagé se défaire de Tudor après l'élimination en Europe. Que ce soit Ribalta, comme Longoria, les deux ont toujours eu confiance envers son travail. Marseille est en train de se construire une nouvelle identité et tu ne peux pas te permettre de virer un coach, car il enchaîne quelques mauvais résultats. Ce n'est pas logique."
L'OM ne peut pas rivaliser sur le plan économique avec le Paris Saint-Germain et, logiquement, cela affecte le sportif qui l'empêche de lutter d'égal à égal pour le titre en championnat. Deux catégories distinctes les séparent, mais l'OM sait vers où aller pour se réimposer comme club important du championnat et, pourquoi pas, tenter de titiller un jour le PSG en Ligue 1.
Une chose est sûre. Pour le moment, le travail du directeur du football de Marseille porte ses fruits : les joueurs ramenés ont certes mis du temps à se faire aux méthodes de Tudor, mais les résultats et la continuité qu'est en train de trouver cette équipe sont évidents. Alors oui, les Phocéens font des faux pas, comme contre Nice ou Monaco, mais ils sont actuellement deuxièmes et savent ce qu'ils doivent faire pour continuer à progresser et à atteindre leur objectif. À l'image des déclarations de Valentin Rongier après la défaite contre les Aiglons.
"Il a eu un rôle clair sur la fabrication de l'effectif cette saison. Forcément, si Marseille atteint ses objectifs sportifs, son rôle sera considéré comme primordial", conclut Onrubia. Marseille affronte ce mercredi le Paris Saint-Germain en Coupe de France avec la volonté de rompre sa malédiction dans ce tournoi : son dernier titre date de 1989 et les Marseillais n'ont pas gagné contre les Parisiens en Coupe depuis 1991. L'OM rêve de la Champions League, certes, mais s'il pouvait remporter un titre, ils ne diraient pas non. Surtout, que cette année, à ce moment-là de la saison, ils ont les arguments pour y croire contre Paris.
