Quinze ans après sa première victoire au Mugello et pour la 100e pole position de sa carrière, Marc Márquez voulait mettre un terme à l'hégémonie de son coéquipier Francesco Bagnaia, triple vainqueur sortant à domicile.
Contrairement à la veille sur la sprint, le Catalan a viré en tête mais "Pecco" lui ai passé devant lors du deuxième virage, acclamé par les tifosi. Un tour plus tard, MM93 a repris la tête, tandis qu'Álex Márquez se rapprochait, signant au passage le meilleur tour en piste. Le chassé-croisé entre les deux Ducati officielles s'est poursuivi et le perdant fut Bagnaia qui a touché la roue de l'aîné des Márquez, laissant le cadet passer deuxième.
Le trio de tête monopolisait le spectacle. Bagnaia est repassé devant, alignant coup sur coup les deux frères. Une interrogation subsistait après ces 4 premiers tours magistraux : combien de temps le pneu soft du Turinois allait-il tenir ? M.Márquez a repris momentanément l'avantage au moment où Johann Zarco est parti à la faute alors qu'il était remonté au 11e rang.
À l'affût, Álex s'est offert les deux Ducati aux couleurs de la Renaissance pour s'emparer de la tête en prenant 3 dixième d'avance rapidement. À l'aspiration dans la ligne droite des stands, MM93 a débordé Bagnaia, proche de la faute.
Patiemment (mais pas trop), Marc a repris la tête alors que Maverick Viñales, 5e en lutte avec Franco Morbidelli, est parti dans les graviers après un contact avec le pilote de la VR46. De quoi faire enrager "BatMav" qui était plus rapide et parti à l'assaut du podium. "Francky" a été sanctionné d'un long lap... qu'il a loupé, ce qui lui a coûté une nouvelle pénalité.
Le podium semblait dessiné à la mi-course et si M.Márquez était déjà hors de portée, Bagnaia ne renonçait pas à aller chercher Álex. Cette bataille intense profitait à Fabio di Giannantonio, revenu à une seconde après avoir raboté un tiers de son retard. À l'orée du dernier tiers du Grand Prix, il n'était plus qu'à 3 dixièmes de son compatriote, décroché par Á.Márquez. "Digia" a attendu un bon moment dans le sillage de "Pecco" avant de réaliser un dépassement d'école à deux tours de l'arrivée. Avec une boucle de plus, il serait allé chercher Álex.
Sans trembler, Marc Márquez a signé une nouvelle démonstration, qui plus est en territoire ennemi et sous les yeux de son grand rival Valentino Rossi.
Côté français, outre le weekend à oublier pour Zarco, Fabio Quartararo, parti 4e, a terminé 14e, confirmant les difficultés de sa Yamaha en course alors qu'il parvient à la pousser à son meilleur lors des essais qualificatifs.