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Interview Flashscore - Sofiane Khati : "Eye of the Tiger veut vraiment me voir boxer chez eux"

Sofiane Khati, ce n'est que partie remise.
Sofiane Khati, ce n'est que partie remise.ALEX LIVESEY / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP / Flashscore
Alors qu'il a dû renoncer, malade, à son combat contre Alexandre Gaumont, Sofiane Khati revient sur ses derniers mois, son combat contre Nathan Heaney et ce qu'il reste à venir.

Bonjour Sofiane. Comment s'est passé l'entraînement pour le combat ?

C'était un fractionné de l'enfer ! J'ai fait des séances de fractionné sur piste. On fait des 800 mètres qu'on doit boucler en moins de 3 minutes. Une minute de repos. 800 mètres. Une minute de repos. Et ça, 10 fois. Ça, c'est... c'est un bon dimanche, ça. 

Du coup, vous ne combattez pas au Canada ? 

Ils ont changé d'adversaire. Nous, on pouvait pas y aller, en fait. Mon équipe, elle était pas du tout d'accord pour qu'on y aille. En fait, j'ai fait une grosse préparation au Maroc. Mais derrière, j'ai chopé une gastro-entérite de malade. J'ai passé des journées, des journées. Et en plus, au moment où... où c'est propice, au moment où nous, on attend que la progression de la préparation, on est en pleine montée. Et à ce moment-là, je chope une gastro de malade. Normalement, je perds beaucoup de poids, même. Là, je suis en train de reprendre doucement. Là, j'ai repris 2 kilos. Après l'entraînement, je suis à 73, donc c'est cool.

Vous deviez affronter Alexandre Gaumont. Il était vu comment, ce combat ? 

Bah, c'était un combat dur, hein. C'est un combat très, très dur. Pour moi, ça allait être un combat bien plus dur qu'en Angleterre. Mais j'ai toutes les armes pour le faire trembler, pour le faire douter et qui sait, même pour le faire tomber, je pense. Je pense que voilà, comme n'importe quel autre boxeur, s'il se prend un gauche-droite en pleine gueule, je pense que je peux vraiment le faire tomber. Je peux lui faire du mal. Lui, il est très puissant aussi, mais ça ne me fait pas peur. J'ai boxé des mecs très puissants. Donc voilà, c'est pas quelque chose que je craignais. En plus, peu d'expérience. 13 combats, 13 victoires. Très gros palmarès, mais pas beaucoup de combats. Je comptais aussi là-dessus pour aller jouer un peu sur mon expérience, pour aller le faire douter.

C'est possible que le combat ait lieu plus tard ? 

Ouais, j'espère, j'espère. C'est la troisième proposition d'Eye of the Tiger en bas qui ne peut pas se faire. Là, c'est le troisième boxeur qu'ils veulent me faire boxer. Donc, je pense que Eye of the Tiger veut vraiment me voir boxer chez eux. C'est même sûr qu'il y aura une prochaine proposition.

On a appris que ton combat contre Nathan Heaney a été reclassé en no contest...

J'ai pris des gouttes de CBD pour dormir et on m'a déclaré positif au THC... La limite est de 150 microgrammes, j'ai dépassé de rien. C'est injuste parce que ce n'était pas la première fois que j'en prenais et, surtout, je l'ai toujours signalé aux contrôleurs. C'était mon 7e ou 8e contrôle antidopage. Ça n'a aucune vertu dopante, ce n'est pas Jaime Munguía qui a pris de la testostérone contre Bruno Surace ! La vérité, c'est que si j'avais perdu contre Heaney, ils n'auraient rien dit. Mais comme j'ai mis KO la star locale devant son public et que ça a mis un coup d'arrêt à sa carrière... D'ailleurs, je n'ai pris aucune suspension, ça veut tout dire. Je préfère être transparent parce que le CBD, on croit que c'est anodin, mais même en gouttes, tu peux te faire retirer ton permis de conduire alors que tu ne fumes pas.

Vous avez pris un nouveau manager (Grégory Ouvrel, NDLR)...

Je suis avec Greg et avec Aziz Hallab aussi. D'ailleurs, c'est pour ça qu'on ne va pas au Canada parce que c'est la décision d'Aziz et de moi-même. D'ailleurs, ce sont surtout mes coachs parce qu'il a vu que j'étais malade comme un chien. Il a dit que c'est hors de question que j'y aille dans cet état-là. Ça aurait été mon staff d'avant... cela aurait été hors de question que je plante ce combat.

Du coup, est-ce qu'il y a des chances que vous soyez à la fameuse réunion de Marseille le 10 octobre, ou pas du tout ?

Non, je ne pense pas. Je n'ai pas tilté de demander à Greg. Mais si je le supplie, il me met dessus (rires). Il y a une bonne carte, et les places ne sont pas chères en plus, à 12 euros. Marseille en plus, attention, c'est une très bonne salle.

Votre manager est en plus matchmaker maintenant...

Matchmaker, manager, il est très bon, il a son panel de contact qui est vraiment top, top, top.  Franchement, vous m'avez soufflé une très bonne idée, je vais le supplier de me mettre, et je sais que si je le supplie de me mettre, il va me mettre.

Vous êtes tombé malade en préparation au Maroc. Comment ça se passe, une préparation là-bas ?

Déjà, tout ce qui est l'eau, c'est en bouteille. Je ne bois rien du robinet. C'est clair et net. Par contre, nous, on a des spécialités du Maroc. C'est tout ce qui est jus de fruits, frais, bio, des fruits qui ont été cueillis il y a quelques jours. Ça veut dire, du matin au soir, je buvais des litres et des litres de jus. C'était beaucoup de mangue, beaucoup d'avocats. C'étaient des fruits de toutes les couleurs. Mais c'était surtout orange-mangue-avocat.  Moi, je suis à Kenitra. C'est proche de Rabat.

C'est de là que vient Hicham El-Gerrouj... 

C'est dans les montagnes d'Ifrane. Je me suis aussi entraîné dans les montagnes. J'ai fait une vidéo il n'y a pas longtemps. J'ai fait 3 jours pleins, 3 nuits. À 2500-2800 mètres d'altitude. En comptant des grosses séances, des gros footings, du shadow. Là-bas, tu recharges en air frais...