Après le forfait fallacieux de Lester Martínez en juillet, Pierre-Hubert Dibombé sera de retour dans le ring lors de la soirée du 4 octobre à l'Adidas Arena. Pour Flashscore, le super-moyen évoque la suite de son année 2025 qui sera chargée avant de se fixer de grands objectifs pour 2026.
Flashscore : À moins de 10 jours de votre combat contre le Mexicain Bryam Gálvez (31 ans, 5-5-2), comment vous sentez-vous après avoir sparré avec Bilel Jkitou ?
Pierre-Hubert Dibombé : Physiquement, je me sens très bien. On a bien travaillé avec Bilel, à tel point qu'on va retravailler ensemble pour mon prochain combat prévu le 22 novembre à Clichy contre l'Arménien Armen Yepremyan (40 ans, 17-4-3). Il a un peu le même style, il avance beaucoup, donc c'est parfait. On ne se croise pas souvent mais on se parle régulièrement et comme le milieu de la boxe est petit, je suis allé à BAM Héritage aux Mureaux. Il y a une très bonne ambiance, j'ai été très bien accueilli.
Nous nous étions parlé il y a quelques semaines : vous étiez aux États-Unis en attente de votre combat contre Lester Martínez qui a annulé pour un motif médical fallacieux car il a affronté Christian Mbilli à Las Vegas. Il s'est moqué de vous ?
Complètement, il a monté une sacrée arnaque. C'est abusé car le dédommagement a été quasiment nul de la part de l'écurie ProBox. C'était vraiment nul.
Vous travaillez encore avec ProBox ?
Non, j'ai arrêté. J'ai appelé la commission athlétique de Californie pour qu'elle règle l'histoire, mais il aurait fallu faire appel à des avocats... En vrai, c'est très compliqué quand on n'a pas le poids suffisant, contrairement à eux. Le certificat médical de Martínez était bidon.
Surtout quand on voit les 12 rounds contre Mbilli, l'excuse des migraines persistantes... C'est un milieu très opaque avec peu de lois claires.
C'est vrai que ça dégoûte du milieu...
Passons au positif à présent ! Vous serez en sous-carte du combat entre Salahdine Parnasse et Franck Petitjean à l'Adidas Arena le 4 octobre.
C'est un 6 rounds contre un Mexicain dur au mal de ce que j'en ai vu dans les vidéos. A priori, on pourrait parler d'un journeyman mais je me méfie de tous les combats car à partir du moment où tu as en face de toi un mec qui te met des coups de poing dans la tête, il y a toujours un risque. Il faut rester vigilant.
C'est aussi un gala très médiatisé, car en plus il y aura Milan Prat en co-main event.
C'est trop bien ! Ça fait 3 ans que je n'ai pas boxé en France, revenir dans une telle réunion aussi attendue j'en suis très content. Je travaille désormais avec Gérard Teysseron et c'est lui qui m'a permis d'être présent et de saisir cette opportunité.
Petit aparté sur Salahdine Parnasse : David Papot a sparré avec lui et il a été étonné de son niveau en anglaise.
Je l'ai aussi croisé aux Mureaux et j'ai vu ça aussi. Je pense que c'est l'un des rares combattants de MMA qui est très bon en anglaise alors que ce n'est souvent pas le cas. Lui fait partie de cette catégorie.
Vous n'avez plus boxé depuis 13 mois mais vous allez enchaîner avec 2 combats en moins de deux mois. Vous reprenez le rythme de la compétition ?
Mes deux derniers combats étaient contre des pointures mondiales donc là je repars avec des oppositions plus simples que je peux faire de manière rapprochée. Si ça avait été d'un niveau plus haut, je n'aurais évidemment pas pu le faire.
Armen Yepremyan est surnommé Le Gorille, ça annonce la couleur quant à sa puissance de frappe !
Pour la petite histoire, j'aurais dû l'affronter il y a 10 ans, quand j'ai commencé ma carrière mais ça ne s'était pas fait. C'est un bon boxeur, il avance. Tant mieux, c'est ce qu'il me faut.
Évidemment, on porte notre regard en 2026. Quels sont vos objectifs ?
Déjà, je veux gagner ces deux combats de belle manière. Ensuite, c'est Gérard Teysseron qui pourrait me permettre d'affronter Callum Simpson (28 ans, 18-0-0) pour le titre européen EBU. Il est déjà très bien classé au niveau mondial donc le battre serait faire d'une pierre deux coups pour ensuite progresser au ranking. L'objectif, c'est disputer un titre de champion du monde. L'avantage, c'est qu'en battant Canelo Álvarez, Terence Crawford a pris toutes les ceintures en super-moyens et qu'il va sûrement les lâcher. Il y aura des titres vacants en jeu et c'est une très bonne nouvelle.
Ce superfight a chamboulé une grande partie des catégories, des welters aux super-moyens.
Exactement, d'où l'idée d'affronter Simpson et de viser un championnat du monde par intérim avant de viser le titre World.
La difficulté résidera dans le fait de devoir s'imposer à l'étranger. Être accompagné de Gérard Teysseron, figure de la promotion française, vous aidera.
C'est ça la difficulté en France. On peut être bon mais les chances européennes et mondiales sont à l'étranger et c'est très difficile de gagner à l'extérieur, à part un KO. J'ai déjà travaillé avec Gérard au début de ma carrière et je lui fais confiance.
Participer à cette réunion du 4 octobre ne peut que vous avantager car le public va vous voir, y compris à la télévision puisque RMC diffusera.
Je ne travaille pas assez mes réseaux sociaux mais je m'y mets parce que c'est vraiment indispensable, au point qu'on se demande parfois si la com' n'est pas plus importante que le talent finalement.
Vous envisagez de rester davantage en France ou l'étranger vous tente toujours autant ?
Les deux me vont très bien. J'aime bien aller à l'étranger, je me sens bien quand je voyage. Il faut que je trouve la meilleure voie pour atteindre l'objectif que je me fixe.
Quel est votre programme d'ici le 4 octobre ?
Je m'entraîne dur jusqu'à lundi et à partir de mardi, ce sera de l'affûtage avec de la perte d'eau pour arriver au poids vendredi pour la pesée. En fonction, je peux courir avec une combinaison pluie, ça marche bien. Il reste les bains chauds, le sauna mais, normalement, courir m'est suffisant. Trop de sauna, ça peut être violent, y compris pour le cerveau. Même après la pesée, il faut faire attention avec sa réhydratation, ne pas trop manger d'un coup parce qu'on peut se fusiller pour le combat du lendemain. Je reprends 6 kg en temps normal. Je ne suis pas au niveau de Canelo (rires).