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Ils l'ont fait : Messi et l'Argentine retrouvent la finale d'un Mondial

Ils l'ont fait : Messi et l'Argentine retrouvent la finale d'un Mondial
Ils l'ont fait : Messi et l'Argentine retrouvent la finale d'un MondialOpta by Stats Perform/AFP
Un Lionel Messi de gala, un Julian Alvarez en feu, il n'en fallait pas plus aux Argentins pour venir à bout des Croates. Incisifs en transition, les hommes de Lionel Scaloni sont parvenus à transpercer la défense adverse par trois fois, le n°9 de l'Albiceleste a notamment inscrit un doublé.

Durant 90 minutes, on a vu des Argentins en transe. Ils sont en mission, Messi en tête. Ce soir, le n°10 en bleu et blanc a éclaboussé une rencontre comme il sait si bien le faire. Et s'il a régalé tous ses supporters, il est surtout l'un des grands artisans de la qualification de son pays en finale, la seconde de sa carrière. 

Une première mi-temps historique

Alors que durant la première demi-heure de jeu, la Croatie a semblé davantage à l'aise, notamment dans le dernier tiers argentin, c'est bien l'Albiceleste qui a ouvert le score. Sur une transition, un exercice pourtant dans lequel Lionel Messi et ses coéquipiers ne sont pas attendus, l'Argentine a frappé par l'intermédiaire de Julian Alvarez qui parvient à provoquer une faute de Dominik Livakovic. En effet, le gardien croate n'a pas réussi à éviter l'attaquant de Manchester City.

Pénalty pour l'Albiceleste, transformé par son n°10 d'une sublime lucarne droite. Messi met les siens sur les bons rails et cela ne s'arrête pas là. Cinq minutes plus tard, alors que les Vatreni ont le contrôle du ballon, ils se font piéger une nouvelle fois en transition et Alvarez file au but grâce à deux contres favorables, puis parvient à tromper Livakovic. Cela fait 2 à 0 et sans s'en rendre compte, les hommes de Lionel Scaloni viennent de marquer l'histoire

Tout d'abord, en menant par deux buts d'écart à la pause, l'Argentine devient la 4e sélection à le faire dans l'histoire de la Coupe du monde. Avant elle, il y eut l'Allemagne en 2014 (5-0), la Hongrie en 1938 (3-1) et l'Uruguay en 1930 (3-1). À chaque fois, l'équipe est parvenue à se qualifier pour la finale. En revanche, seule la Hongrie n'a pas été titrée - l'Italie remporte sa 2e étoile lors de la 3e édition.

Si l'on reste dans les statistiques et les records, il faut savoir que Lionel Messi a inscrit son 11e but en Coupe du monde, son 5e depuis le début de cette édition 2022, jamais un joueur aussi vieux n'avait atteint ce total durant un même tournoi. Par ailleurs, le n°10 est devenu le 6e joueur de l'histoire de la Coupe du monde à marquer en 1/8e, en 1/4 et en 1/2 d'une même édition, le seul argentin. Et enfin, outre le fait qu'il ait dépassé les 10 buts de Gabriel Batistuta, Messi est le joueur ayant ouvert le plus de fois le score dans un match de Coupe du monde : 7 fois

Des Croates peut-être un peu trop naïfs

En seconde mi-temps, bis repetita pour les protagonistes, les Argentins ont continué de faire mal en transition, dont le but de Julian Alvarez à la 69e minute symbolise la rencontre : la Croatie ne pouvait rien faire face à l'animation collective adverse. Et c'est dommage, car des changements ont été opérés dès les cinq premières minutes qui ont suivi le retour des vestiaires.

Zlatko Dalic a décidé de faire sortir Borna Sosa, Mario Pasalic et Marcelo Brozovic, respectivement remplacés par Mislav Orsic, Nikola Vlasic et Bruno Petkovic. Des changements résolument offensifs, pour espérer faire mal sur attaque placée. Malheureusement, les Vatreni n'ont jamais réussi à mettre un véritable coup d'accélérateur aux abords de la surface de l'Albiceleste. Ils ont réellement semblé sans solutions au fil des minutes. À partir de la 70e minute, on a senti un bloc croate de plus en plus désolidarisé, une constatation relativement compréhensible au regard du scénario du match.

Une Argentine intéressante tactiquement

Cela a payé, alors il est nécessairement facile de le mettre en valeur, mais la façon dont l'Albiceleste a joué son match a été presque parfaite. Ses trois buts ont été inscrits sur transition, et c'est exactement comme cela qu'il fallait défier les Croates. Lionel Messi et Julian Alvarez ont montré une alchimie parfaite. Au milieu de terrain, Enzo Fernandez et Leandro Paredes ont fait le sale boulot pour leur distiller des ballons. 

Dans tout cela, Scaloni a une part de responsabilité et il convient d'admettre qu'il a rempli sa mission sur ce plan-là. Néanmoins, il reste le plus dur à venir : remporter la finale.

Messi-Alvarez, un sacré duo. Paulo Dybala enfin à l'œuvre

Ces deux-là ont réalisé une sacrée performance ! Établissant plusieurs records plutôt impressionnants, Messi et Alvarez ont montré une alchimie certaine, laissant place à beaucoup d'espoir pour tout le peuple argentin. Car rarement, nous avons vu une telle complicité à l'œuvre dans cette Argentine de Messi ces dernières années. 

Sur le terrain, comme lors du match face à la Pologne, puis face à l'Australie, les deux attaquants ont su se trouver les yeux fermés et combiner de la meilleure des manières. C'est donc de très bon augure pour la suite, car cela peut devenir un très gros atout. 

Il n'avait pas disputé la moindre minute jusque-là dans ce Mondial, Dybala a été lancé à la 74e minute par Scaloni. Enfin, nous avons pu le voir sur un terrain qatari, même s'il n'a pas eu vraiment le temps de briller. Par ailleurs, le sélectionneur de l'Albiceleste en a profité pour faire rentrer des joueurs très peu en vue jusqu'alors, comme Angel Correa et Juan Foyth, qui sont rentrés à cinq minutes de la fin.