Hansi Flick, le retour au calme dont le FC Barcelone a besoin

Hansi Flick
Hansi FlickMatthieu Mirville/DPPI via AFP

Alors que la deuxième période contre le Betis a terni la victoire du Barça samedi, Hansi Flick n'a pas versé dans l'euphorie à la veille d'affronter en Ligue des Champions l'Eintracht Francfort, en grande difficulté en Bundesliga comme sur la scène continentale.

Pendant que le tonnerre gronde à Madrid, ça rigole à Barcelone. Au sens premier du terme : dès le premier jeu de l'entraînement de lundi matin, les éclats de rire se sont fait entendre, même si les joueurs étaient à l'autre bout du terrain Tito Vilanova. Outre le classement de la Liga, une autre raison de se réjouir est le retour de la quasi-intégralité des blessés. 

Tout semble au beau fixe... Mais ce n'est pas aussi simple. Malgré la victoire à la Cartuja (3-5), la fin de match contre le Betis a été très mal gérée et même avec une manita, Hansi Flick n'a pas dû goûter la situation. Car au-delà du championnat, c'est bien la Ligue des Champions qui était en ligne de mire pendant toute la deuxième période. Gagner contre l'Eintracht Francfort n'est pas une alternative : après deux défaites contre le PSG et Chelsea, le Barça doit s'imposer en soignant si possible la différence de buts pour se rapprocher du Top 8, histoire d'éviter un barrage. 

Désossé par le RB Leipzig en Bundesliga avec un triplé d'Yan Diomandé (6-0), l'Eintracht n'est pas au mieux. En fait, il a une bonne dégaine de victime expiatoire. Ses trois premières journées ont eu le même score : 5-1. Le premier en sa faveur contre Galatasaray avant de chuter lourdement contre l'Atlético et Liverpool. Le nul sans but contre Naples n'a pas relancé l'équipe, car la réception de l'Atalanta s'est achevée en débâcle (0-3). Avec 14 buts encaissés en 5 journées, la situation s'annonce compliquée. 

Calma, calma

Évidemment, Flick n'a pas joué le match à l'avance, considérant l'Eintracht comme une équipe jeune, compétitive, avec des joueurs rapides. Un classique dans son discours. Or depuis quelques matches, il tente de nouvelles choses, notamment en défense centrale avec le replacement de Gerard Martín dans l'axe gauche, avec une qualité de relance qui convainc de plus en plus. Preuve de l'évolution de son statut, c'est lui qui est venu en conférence de presse ce lundi et qui s'en est d'ailleurs bien sorti, sans fioriture et avec un large sourire au moment d'évoquer son statut de "footballeur ouvrier" qui a fleuri sur les réseaux. 

Désormais au complet, le Barça peut enfin aligner une équipe-type et, tout aussi important, avoir un banc très fourni pour terminer les matches. En quelque sorte, le club blaugrana commence maintenant sa saison et les derniers matches de 2025 (il y aura la réception d'Osasuna en fin de semaine et surtout le déplacement à Villarreal) doivent servir de prise d'élan car le début d'année ne sera pas simple avec un derby contre l'Espanyol dès le 3 janvier et la défense de la Supercoupe d'Espagne ensuite. 

Pour Flick, chaque chose en son temps : d'abord la remontée en C1 avant d'envisager quoi que ce soit dans le futur. Interrogé sur la déroute madridiste contre le Celta, l'Allemand a assuré n'avoir pas regardé le match et considéré que s'occuper des autres était une considération superflue et une perte d'énergie. Et après s'être souvent emporté lors des dernières semaines avant de le regretter amèrement, son stoïcisme retrouvé est un signe que même à 60 ans, on peut toujours apprendre de ses erreurs. 

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