Ces dernières années, le Metz Handball a accumulé beaucoup d'échecs cuisants dans les dernières étapes de la Ligue des Champions féminine. Mais cette saison, les Dragonnes avaient réussi une campagne sans faille, ne concédant aucune défaite pour se hisser en favorites au Final Four. Sauf qu'avant de penser à défier Györ en finale, il fallait d'abord se débarrasser d' Odense.
La tension, en début de match, était présente des deux côtés : seulement deux buts inscrits dans les 5 premières minutes de jeu. Exécution maladroite, manque de créativité, les causes étaient multiples. Mais les mauvaises nouvelles ne tardaient pas à arriver pour les Messines. D'abord, Petra Vamos écopait à deux reprises de deux minutes d'exclusion, laissant son futur dans le match en suspens.
Ensuite, Sarah Bouktit semblait sévèrement touchée sur un contact. Heureusement, des renforts inattendus faisaient le travail, comme Emma Jacques, léthale en attaque. Malgré tout, l'animation offensive était balbutiante, jusqu'aux dernières minutes, quand les Dragonnes passaient enfin la seconde. Malgré une excellente Althea Reinhardt dans les cages danoises, Metz allait inscrire deux buts dans les derniers instants pour se constituer un petit matelas à la pause (16-13).
Et dès la reprise, Metz augmentait encore l'intensité, et les conséquences étaient immédiates : supériorité numérique et un 4-0 pour lancer la deuxième période : Odense restait muet pendant 7 minutes ! Un temps-mort relançait néanmoins les Danoises, lançant une série que Cléopâtre Darleux court-circuitait en stoppant un jet de 7 mètres.
Mais les Messines commençaient à déjouer, à trembler des genoux, Odense revenait à deux buts, plus rien ne fonctionnait, Sarah Bouktit envoyait un 7 mètres sur la transversale, et il n'y avait plus qu'un maigre but d'avance à 13 minutes du terme. Le carton rouge de Elma Halilcevic ne changeait rien, et les Danoises finissaient par égaliser à 10 minutes du terme.
Puis par passer devant, comme craint, sur un but de Anna Grundtvig. Le réveil sonnait enfin à Metz, qui remettait de l'intensité et lançait le chassé-croisé. Cléopâtre Darleux sortait de nouveau un 7 mètres, mais dans cet exercice, les Dragonnes étaient apocalyptiques. Emma Jacques brisait la mauvaise série pour mettre les siennes devant à 90 secondes du terme, avantage annulé dans la foulée. La dernière attaque ne donnait rien, et tout le monde partait en prolongations (27-27).
Un moindre mal pour les Messines, proches de tout gâcher. Mais c'est ce qu'il semblait se passer quand la légende Kathrin Lunde sortait de sa boîte et écœurait les Messines sur trois séquences d'affilée, permettant à Odense de prendre deux buts de marge à la pause. Deux buts qui allaient suffire aux Danoises pour fermer le ban et s'imposer 31-29 après une fin de match atroce dans laquelle chaque Messine voulait jouer à l'héroïne, sans succès. Défaite 31-29, pour la troisième fois en quatre ans, Metz échoue en demi-finale de Ligue des Champions. La fois de trop ?