Les choses sérieuses commençaient ce soir pour l'équipe de France femmes de handball au Championnat du monde. Mais allaient-elles aussitôt se terminer ? Les Bleues n'avaient pas totalement rassuré depuis le début de la compétition, et notamment lors de leur défaite contre les Néerlandaises lundi. Et puisque le Danemark avait remporté la dernière confrontation en demi-finale de l'Euro 2024, il fallait s'attendre à une partie serrée.
Néanmoins, on pouvait voir que les Bleues étaient concernées à leur début de match. Une défense rugueuse au possible, une précision chirurgicale en attaque, et 3-0 d'entrée de jeu. Avec notamment une Clarisse Mairot au four et au moulin, les Françaises obtenaient un précieux matelas, qui leur permettait de manœuvrer à leur guise. Sous perfusion de jets de 7 mètres signés Kristina Jørgensen, les Danoises peinaient à tenir le rythme. Et fort logiquement, après 15 minutes, les Bleues menaient la danse (9-7).
Et elles ne relâchaient pas leurs efforts, harcelant sans cesse les Danoises des deux côtés du terrain. Une attaque parfaitement léchée conclue par Méline Nocandy permettait de passer à +4, puis à +5 grâce à Suzanne Wajoka. Mais une infériorité numérique due à la vidéo relançait totalement les Scandinaves, lançant une fin de première période incertaine. Néanmoins, la présence rassurante d'Hatadou Sako dans les cages faisait une vraie différence, et la variété française en attaque faisait craquer les Danoises. À la pause, la qualification était sur les rails (17-12).
Des Bleues retrouvées
Une réaction danoise était bien évidemment attendue au retour sur le parquet. Elle arrivait sans avoir l'air d'y toucher, but par but, mais aussi parce que Anna Kristensen montait sérieusement en régime dans les cages. Mais les Bleues serraient les dents, toujours portées par une Clarisse Mairot 5 étoiles. Une gestion assez intéressante des temps faibles, qui fait qu'après 15 minutes, elles possédaient toujours leurs 5 unités d'avance (22-17).
Mais encore fallait-il finir le travail. Sarah Bouktit passait alors à l'action, imposant sa puissance et son jeu de corps au cœur du jeu. Les Danoises n'avaient plus d'idées, et quand elles en retrouvaient une par hasard, Hatadou Sako se chargeait de leur faire comprendre à quel point elle était mauvaise. La fin de match était une masterclass de gestion, les Scandinaves rendant les armes non sans combattre. Mais elles sont tombées sur plus fortes, tout simplement.
L'équipe de France s'impose finalement 31-26 et poursuit son chemin dans ce Championnat du monde. Totalement transfigurées par rapport à leur défaite contre les Pays-Bas lundi, les Bleues ont gardé leur meilleur pour les phases finales. Et vendredi contre l'Allemagne, elles seront les favorites pour venir se qualifier pour une énième finale mondiale. En patronnes.