Après deux cavaliers seuls contre la Tunisie (43-18) puis la Chine (47-21), les tenantes du titre françaises ont connu beaucoup plus de difficultés face à leur premier adversaire sérieux à qui elles disputaient la première place de la poule F. "Il fallait entrer dans cette compétition, c'était au final notre match de rentrée dans ce championnat du monde", a d'ailleurs déclaré le sélectionneur Sébastien Gardillou au micro de beIN Sports.
Les Polonaises ne figurent pourtant pas dans le haut du panier, mais elles ont tenu la dragée haute pendant près de 40 minutes aux Bleues qui, longtemps sur les talons en défense et brouillonnes en attaque, ont dû attendre la 24e minute pour passer devant (14-13). Elles ont ensuite lâché les chevaux, et finissent une nouvelle fois avec plus de 40 buts au compteur.
"Je suis assez surpris de notre capacité à marquer encore un nombre de buts aussi importants. Cela montre nos progrès, on se stabilise sur notre volonté de se projeter sur grand terrain", a apprécié Gardillou. L'essentiel est assuré, cette première place et un tour principal abordé à partir de jeudi à Rotterdam (contre l'Autriche) avec le maximum de points (4, comme les Pays-Bas) et donc le droit à un joker pour rejoindre les quarts.
Mais les joueuses de Sébastien Gardillou devront pour aller loin tirer les leçons de cette bonne demi-heure cafouillée, incapables notamment de trouver la parade face à l'artificière polonaise, la gauchère (et ancienne Brestoise) Monika Kobylinska (3/5).
Foppa décisive
Dans un premier temps, même le temps mort posé par Gardillou dès la 17e minute, même l'entrée en jeu dans la foulée de Floriane André dans le but à la place d'Hatadou Sako, ont été sans effet. Comme le passage avant le quart d'heure de jeu à une défense "1-5", avec Méline Nocandy en joueuse avancée.
Il a fini par porter ses fruits quelques minutes plus tard, Nocandy chipant plusieurs ballons dont un pour envoyer Suzanne Wajoka (27e) donner deux buts d'écarts juste avant la mi-temps. L'ailière gauche a une nouvelle fois été essentielle par son efficacité (6/7) et son dynamisme, comme sur cette interception qu'elle a conclue elle-même pour un +5 qui a fait mal aux Polonaises (27-22, 42e).
Comme Léna Grandveau, d'abord la seule à surnager, marquant ensuite un but important en fin de possession (23-20, 38e) avant de se régaler dans les espaces béants (7/7). Ou la capitaine Tamara Horacek, qui a pris ses responsabilités en début de seconde période (deux buts d'entrée).
Mais les Bleues doivent une fière chandelle à Pauletta Foppa, dont l'entrée en jeu en première période au poste de pivot les a remises en selle, en attaque (5/5 à la mi-temps, 7/8 au final).
"Je suis amplement satisfait de notre réaction. On n'était pas dans nos standards défensifs (en première période, NDLR) (...) En deuxième période on a été un peu plus forts à l'impact et la "1-5" nous a permis de récupérer des ballons précieux" a analysé Gardillou, qui cependant a dû déplorer la blessure à la cheville gauche de Nocandy (45e).
