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"Des moments uniques" savoure Luka Karabatic

Luka Karabatic après le succès français.
Luka Karabatic après le succès français.DAMIR SENCAR/AFP
Luka Karabatic, auteur du but de la qualification en demi-finales du Mondial de handball à la dernière seconde contre l'Égypte (34-33) mardi à Zagreb, a savouré l'un de ces "moments uniques" vécus en équipe de France.

L'ancien capitaine des Bleus, qui a cédé le brassard en novembre au début de la saison internationale, a dégainé son tir du milieu de terrain, sur l'engagement, pour marquer dans le but vide à 3/10ᵉ de seconde de la sirène puisque les Pharaons avaient fait sortir leur gardien.

Il a été servi d'une passe laser par le gardien Rémi Desbonnet, qui s'est précipité pour relancer rapidement après l'égalisation égyptienne de Yahia Omar à cinq secondes de la fin.

"C'était assez fou. C'est allé très vite. L'équipe d'Égypte nous posait beaucoup de problèmes sur leur (jeu à) 7 contre 6 (sans gardien) et on savait que l'une des armes pour les contrer c'était ça (les relances rapides)" a raconté Karabatic.

"C'est ce que je me suis dit à la fin, même si on a pris ce but (égalisateur). J'ai regardé le tableau d'affichage, j'ai vu qu'il restait trois secondes, je me suis dit il faut aller à fond, il faut tenter. J'ai réussi à avoir le ballon, j'ai tiré" a-t-il poursuivi.

"Un temps un peu suspendu"

Sa joie a d'abord été contenue, car les arbitres ont fait appel à la vidéo pour voir si le ballon avait entièrement franchi la ligne avant que le buzzer ne retentisse.

"Il y a eu un temps un peu suspendu, je n'étais pas sûr à 100 % que la balle soit rentrée à temps. Je savais que j'avais tiré et qu'il restait trois secondes, donc j'étais quand même assez confiant. Mais je me suis tout de suite calmé parce que j'avais cette appréhension qu'il soit refusé et que ça parte en prolongation" a déclaré le cadet des frères Karabatic.

Il a ajouté ne pas s'être posé la question de tirer ou non puisque, en cas d'échec, "il y aurait eu match nul (et donc prolongation), donc ce n'était pas prendre un risque".

"Et quand il y a eu le coup de sifflet, la main levée (de l'arbitre validant le but), ça a été un énorme soulagement" a-t-il conclu.

Desbonnet, auteur de la passe décisive, a lui comme "essayé de relancer le plus vite possible, comme je l'avais fait en demi-finale de l'Euro" 2024 : sa passe avait permis à l'équipe de France d'obtenir un coup franc, transformé à la sirène par Elohim Prandi pour un but synonyme de prolongation (27-27, 34-30 au final).

"J'essaye de trouver Luka le plus droit vers le but. Après, il fait un tir parfait, je ne sais même pas s'il sait où il tire, il est en train de tomber, c'est incroyable" a raconté Desbonnet.

"J'ai pris (des buts) comme ça pour perdre les matchs en club à Nantes, et là, je crois que c'est la première fois que je gagne (un match) comme ça, donc je suis bien bien content" a-t-il ajouté.